Publié dans Politique

Lalatiana Andriatongarivo sur le coronavirus - « Ne laissons pas la panique prendre le dessus… »

Publié le vendredi, 13 mars 2020

Lalatiana Andriatongarivo a fait le point sur la situation, hier, face à la propagation du Covid-19.  Et ce, au cours de l'émission hebdomadaire « Tsy ho tompotrano mihono » sur les ondes de la Radio nationale malagasy et d'une centaine d'autres radios privées de la Grande île. Le porte-parole du Gouvernement a appelé les citoyens à ne pas entrer dans “un état de panique”, à l'égard de la pandémie du virus. Tout en soulignant le sérieux de la situation dans son intervention, Lalatiana Andriatongarivo a souligné qu'il n'y avait aucune raison de céder à la panique. Elle a souligné la nécessité de ne pas verser dans la « surréaction » et à rester calme.

Lalatiana Andriatongarivo estime que tout dépend de la responsabilisation de tout un chacun face à cette maladie. Sans minimiser l'importance de la pandémie, elle rappelle que le taux de létalité du Covid-19 selon l'OMS, c'est le nombre de décès dû à une maladie rapporté au nombre de personnes infectées par cette maladie. Et de souligner également que des traitements existent pour soigner la maladie et que la mission de l'Exécutif est de prévenir et de soigner le cas échéant. D'autant plus que le Gouvernement suit quotidiennement l'évolution du virus et a pris des mesures drastiques pour prévenir contre son entrée sur le territoire malagasy. 

Cependant, ces dernières heures, l'attitude des décideurs malagasy est beaucoup critiquée notamment sur les réseaux sociaux. Notamment le fait que l'Exécutif ne ferme pas les frontières malagasy. Le porte-parole du Gouvernement a senti le besoin de corriger certaines perceptions. Rien ne justifierait, actuellement, de fermer les frontières, a-t-elle laissé entendre. Lalatiana Andriatongarivo de rappeller que les efforts gouvernementaux ont été bons étant entendu qu'aucun cas de contamination n'a été enregistré pour le moment. Malgré les critiques, il faut en effet reconnaître à l'Exécutif actuel le mérite d'avoir rapidement bloqué l'entrée au pays de toutes personnes qui ont séjourné dans les pays à risque et d'avoir instauré une surveillance accrue des visiteurs qui entrent par voie aérienne. Par ailleurs, le porte-parole du Gouvernement estime qu'une fermeture des frontières risque d'entraîner une crise sociale sans précédent, étant donné la dépendance de Madagascar aux importations. En outre, l'offre locale reste bien en deçà des besoins de la population. «Les décideurs pensent d'abord à l'intérêt de la population », plaide Lalatiana Andriatongarivo. La ministre affirme ainsi que la décision de ne pas fermer les frontières a été prise pour ne pas bousculer les habitudes quotidiennes des malagasy. Car, une décision de fermer les frontières risquerait, dit-elle, d'engendrer une hausse de deux à trois fois les prix sur les marchés à cause notamment de la spéculation. Au-delà de l'aspect économique, la décision de laisser les frontières ouvertes est tout d'abord une question d'ordre sociale. Lalatiana Andriatongarivo estime que le plus important à l'heure actuelle est de renforcer les mesures de prévention aux portes d'entrée de la  Grande île.

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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