Publié dans Politique

L'ex-député Leva - Toujours en cavale

Publié le lundi, 16 mars 2020

L'ancien député de Mahabo Ludovic Adrien Raveloson dit Leva reste introuvable. La prière de sa femme Yvonne Razafindrazalia devant les caméras le 19 février reste un appel dans le désert. Elle a exhorté son mari à sortir de sa cachette et à se présenter devant le tribunal en lui faisant confiance. Rien ne s'est produit moins d'un mois plus tard, en dépit du mandat d'arrêt à l'encontre de l'intéressé.

De leur côté, les média locaux, submergés par les actualités brûlantes semblent oublier cette affaire qui a capté l'attention depuis avril 2019. La série de faits, au niveau national et mondial, qui ont jalonné février et mars profite au multimilliardaire fugitif qui pourrait ne plus être sur le territoire, à l'instar d'autres fuyards comme l'ancien directeur général de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNaPS) Raoul Rabekoto Arizaka.

Devenue députée de substitution à l'Assemblée nationale, Yvonne Razafindrazalia a curieusement cessé de se plaindre au sujet de la disparition mystérieuse de son époux. Les députés, qui ont aussi exigé la relaxe pure et simple de Leva lors de sa détention, ont fermé la bouche. Une sorte de silence complice s'installe dans le paysage.

En avril 2019, l'ex-élu de Mahabo commençait son séjour à la maison centrale d'Andabatoara Morondava pour abus de fonction, exploitation et mise en circulation illicite des produits principaux de forêts et complicité d'assassinat. 

En même temps, il était candidat aux législatives du 27 mai. Dès lors, le candidat cherchait à s'extraire de la prison. Sa démarche lui valait l'affectation à la main-d'œuvre pénale. Mais l'inculpé en profitait pour se terrer chez lui, loin du confinement carcéral, avant que les autorités judiciaires ne s'en aperçussent. Chose étonnante, le riche politicien gagnait les élections même s'il n'avait jamais participé à sa propre campagne.

Le 7 février dernier, eu égard à une double mise en liberté provisoire, Leva a quitté la prison à la grande surprise de tous. La dernière fois où il paraissait en public était la fois où il faisait route vers Antananarivo peu de temps après sa sortie du milieu carcéral. Par la suite, il aurait rencontré la présidente de l'Assemblée nationale Christine Razanamahasoa. Puis, il s'est évanoui dans la nature.

D'aucuns ont pensé que Leva irait chercher un refuge dans le Sud-Est dont il est originaire. Personne n'est toutefois en mesure d'indiquer où le fuyard peut bien se trouver en ce moment. Pour rappel, sa mise en liberté provisoire a fait le malheur à deux magistrats de rang élevé exerçant à Toliara, accusés d'insubordination. Leur cas a probablement été examiné lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature la semaine passée.

M.R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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