« Nos tissus sont massivement importés de la Chine via un bateau. A cause de la mise en quarantaine, les entreprises connaissent des retards d’approvisionnement en matières premières, ce qui les oblige à appliquer un chômage partiel. On risque même un chômage total. Pour ne parler que le textile et habillement, le secteur emploie jusqu’à 150 000 personnes. Si cette mesure est maintenue, aucun bateau ne voudra plus acheminer des marchandises à Madagascar, entraînant progressivement l’arrêt de nos activités. En plus de cela, le coronavirus baisse gravement la demande. Nous avons du mal à écouler nos stocks. Il faut savoir que les produits textiles sont majoritairement exportés vers l’Afrique du Sud, l’Amérique et l’Europe. Vu que cette dernière fait maintenant l’objet d’un confinement, beaucoup d’entrepôts en Europe sont fermés. Ils ne peuvent plus prendre en charge les livraisons des entreprises franches », déplore Hery Lanto Rakotoarisoa, président du GEFP, hier, au Novotel Alarobia.
Face à la situation, le Groupement demande une concertation du Gouvernement avec le secteur privé. « On salue l’Etat dans sa prise en compte de l’aspect humain et sanitaire mais il ne faut pas non plus oublier celui économique et ce, afin de continuer la production. On recommande une concertation avec le secteur privé pour trouver des solutions. Malgré la situation mondiale, il faut essayer de préserver l’emploi afin d’éviter une crise sociale », poursuit le président du Groupement des entreprises franches et partenaires.
Solange Heriniaina