Une grande première. Les réseaux sociaux demeurent le réservoir de vraies ou fausses informations. L’une des grandes plateformes numériques à la tête des réseaux sociaux « Facebook » est particulièrement utilisée par certains pour diffamer et arnaquer ; Toutefois, elle peut être servie à des bonnes causes. Depuis le début de l’année, coïncidant avec la propagation de l’épidémie de coronavirus touchant actuellement une centaine de pays, la diffusion des informations erronées ou biaisées à travers cette plateforme a pris de l’ampleur. Désormais, l’Etat malagasy à travers le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique (MPTDN) collabore avec la société Facebook pour faire face aux intox sur le COVID-19. Une coopération effective suite à une visio-conférence organisée entre un responsable de Facebook et du numéro un du MPTDN, Andriamanohisoa Ramaherijaona assisté par son équipe en présence d’autres pays situés dans la zone Afrique Ouest mercredi dernier.
Selon Andriamanohisoa Ramaherijaona, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique, la firme de Mark Zuckerberg a décidé de renforcer ses règles pour éviter la propagation de ces fausses informations faisant référence à l’épidémie. Une nouvelle mesure qui a été approuvée par le Gouvernement malagasy. Pour cette raison, ce géant américain Facebook va aider la Grande île à traquer les auteurs des désinformations autour du coronavirus. « Le ministère de tutelle est actuellement en contact direct avec Facebook afin de procéder à la suppression de toutes publicités et publications liées au coronavirus qui tenteraient de créer un sentiment d’urgence et/ou des comptes personnels voire professionnels, une page ainsi qu’un groupe de désinformation », souligne-t-il.
Outre cette décélération de Facebook vers la fin du mois de février, toutes les autres grandes entreprises du Net à savoir Google, Twitter, Microsoft et Reddit, ainsi que YouTube (propriété de Google) et LinkedIn (propriété de Microsoft) ont fait, lundi soir, une précision sur le travail de manière étroite sur la réponse apportée au COVID-19. En effet, une remontée des contenus fiables sur leurs plateformes et un partage de mises à jour essentielles en coordination avec les agences gouvernementales de santé du monde entier sont programmés.
Actuellement, le MPTDN enregistre 3 200 000 utilisateurs des réseaux sociaux à Madagascar dont 1 600 000 sont inscrits sur Facebook soit 70%. « Il s’agit d’une plateforme de partage et d’échange d’informations et non un cadre de diffamation ou d’incitation au trouble public. C’est ainsi qu’une telle mesure s’applique également à Madagascar » poursuit le ministre Andriamanohisoa Ramaherijaona.
Par ailleurs, le MPTDN va également informer Facebook sur les comptes officiels des institutions Facebook et cela dans le but d’obtenir le badge bleu.
K.R.