Publié dans Politique

Liste électorale et Covid-19 - Halte à la manipulation de l’opinion publique

Publié le lundi, 23 mars 2020


En mal d’arguments, les ténors de l’opposition se sont mis ces derniers temps à surfer  deux sujets à polémique - à savoir les anomalies sur la liste électorale et les mesures étatiques face à la pandémie du Covid-19 - pour manipuler l’opinion publique et diaboliser le pouvoir en place. Et dans ce cadre, « mody adala » (faire semblant d’être un fou, traduction libre) est la stratégie adoptée, laquelle consiste à ignorer les mises au point apportées par les responsables concernés ou à faire semblant de ne pas réaliser les nuances de certaines situations.

Restant sourd comme un pot face aux explications fournies ultérieurement par l’ancien vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo, celui dont la déclaration est la source de la controverse sur les pseudos 1 162 000 électeurs doublons sur la liste électorale, un ténor de l’Opposition ne veut rien entendre pour continuer à claironner sur les ondes que l’ex-n° 2 d’Alarobia aurait révélé l’existence de doublons sur la liste électorale utilisée durant les trois dernières élections dans le pays.

Il est hors de question de penser que l’opposant en question n’ait pas saisi la différence entre doublon de numéro de carte d’identité (CIN) sur la liste électorale et électeur-doublon. Dans le premier cas, il s’agit de deux personnes différentes qui n’ont qu’un seul point commun dans le registre électoral, à savoir le numéro de CIN et dans le second, d’une seule et même personne dont le nom revient deux fois, toujours dans le registre électoral.

Or, c’est le premier cas qui a été révélé par Thierry Rakotonarivo dans sa première déclaration et celui-ci, relayé par la suite par le président de la CENI, en a fait publiquement la précision ultérieurement. Dans ces conditions, persister à faire croire au citoyen lambda que le vice-président démissionnaire de la CENI aurait avoué l’existence de 1 162 000 électeurs-doublons lors des dernières élections relève d’une mauvaise foi pure et simple et d’une volonté manifeste de manipuler l’opinion publique.

Invités dernièrement par la CENI pour une séance d’explication et de questions/réponses sur le sujet, les candidats malheureux réclamant l’annulation des dernières élections et la tenue de nouveaux scrutins ont pointé aux abonnés absents et ont déclaré que jusqu’au bout, ils s’en tiendront à leur (fausse) interprétation de la déclaration de Thierry Rakotonarivo, malgré le démenti apporté par celui-ci.

Jouer les crétins

La gestion de la crise sanitaire engendrée par la pandémie du coronavirus a aussi été saisie par l’Opposition pour tenter d’ébranler le régime en place. Les décisions successives prises par les pouvoirs publics, quelles qu’elles soient, sont systématiquement critiquées et ce, bien même qu’elles répondent à l’impératif du moment. Et dans ce cadre également, les adversaires du régime font semblant de ne pas comprendre certaines nuances des situations qui se présentent pour diaboliser les autorités concernées auprès de l’opinion publique. L’objectif, en jouant les crétins dans les déclarations en direction du grand public, est seulement de l’induire en erreur.
La dernière roublardise en date de l’Opposition concerne le vrai-faux démenti que l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) aurait apporté à la déclaration de la ministre de la Communication, Lalatiana Andriatongarivo, déclaration selon laquelle seul ce laboratoire est habilité à faire les tests sur le Covid-19. Sautant comme un rapace sur leur proie suite à une affichette placardée dans les locaux de l’IPM mentionnant que ce dernier ne fait pas les tests sus-cités, les opposants se sont mis à jubiler sur ce soi-disant flagrant-délit de mensonge auquel se serait livrée la porte-parole du Gouvernement.

Beaucoup auront cependant compris que l’affichette de l’IPM en question s’adresse aux particuliers qui le sollicitent directement, sans passer par les unités sanitaires étatiques dédiées au Covid-19 (dont le CHU d’Anosiala). Les communiqués officiels destinés au grand public confirment bel et bien que c’est l’IPM qui effectue les tests de confirmation des cas suspects, mais uniquement sur demande officielle.

La Rédaction

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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