Publié dans Politique

Réquisition des Stations radio et TV - Dernier avertissement de Lalatiana Andriatongarivo

Publié le mercredi, 25 mars 2020

La ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo, hausse le ton. Hier, elle a recadré les propriétaires de toutes les stations radio et télé qui rechignent à relayer les émissions spéciales sur la lutte contre le coronavirus et ce, partant du Centre de commandement opérationnel à Mamory, Ivato.
Le porte-parole du Gouvernement a même lancé un dernier avertissement envers l’attitude irresponsable de certains car il s’agit de sauver des vies face à la propagation du Covid-19 qui, depuis son apparition en décembre, aurait affecté quelque 400 000 personnes dans le monde dont 2412 en Afrique et tué près de 16 000 dont 64 dans le continent africain. C’est la guerre mondiale.
Mercredi, Algérie (19), Burkina Faso (4), Cameroun (1), République démocratique du Congo (3), Egypte (20), Gabon (1), Gambie (1), Ghana (2), Maurice (2), Maroc (4), Nigeria (1), Soudan (1), Tunisie (3) et Zimbabwe (1) ont déjà enregistré des morts alors que les pays comme le Mali connaissent leurs premiers cas positifs et ceux comme Nigeria connaissent la hausse de contamination.
Madagascar enregistre 19 cas positifs et la lutte consiste à enrayer définitivement cette maladie sur tout le territoire. L’état de nécessité sanitaire motivé par une situation d’exception décrétée dimanche soir est ainsi en vigueur chez nous. Mais beaucoup  en comprennent mal l’étendue. L’état de nécessité impose des mesures restrictives et limitatives.
La réquisition d’office des services publics et privés est une des composantes impératives. Constitutionnellement parlant, l’état de nécessité et loi martiale ne font qu’un. La loi martiale efface temporairement tous les droits et toutes les libertés. Ceci justifie le déploiement massif des forces de sécurité et de défense. Il faut le dire pour rafraîchir les mémoires étourdies par le flot d’informations, parfois effarantes, autour de la pandémie.
L’essentiel de la lutte passe par le respect strict de la discipline et des consignes données de par tous les habitants sans exception. Seul le confinement total nous assure l’immunité collective. Par ailleurs, la presse et les média jouent un rôle primordial dans ce sens pour atteindre les populations dans les points les plus reculés de l’île. Ils se doivent de contribuer à la mobilisation générale.
Nous sommes dans la logique de la solidarité obligée. Certaines stations se mettent au diapason dès les premières heures de la lutte commune. En revanche, il a fallu des remontrances bien dosées aux autres pour qu’ils suivent « de gré » le rythme. Leur refus de collaborer pourrait être associé à la non-assistance à personne en danger, une infraction durement punie par le Code pénal.
M.R.

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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