Les faits méritent d’être retracés. A l’époque, c’est-à-dire en mi-mars dernier, la voix féminine entendue dans cet enregistrement a avancé que 200 personnes auraient été contaminées dans la Capitale et que 70 autres le furent aussi à Toamasina. Pire, certains patients auraient même été emportés par le COVID-19. Enfin, la jeune femme a affirmé que les journalistes ont reçu des menaces si jamais ils s’avisaient à rapporter l’information. Face à cette rumeur évoquée et largement partagée, l’Etat a mis sur la table la somme de 5 millions d’ariary à tous ceux qui peuvent aider à l’identification du visage qui se cache derrière cette voix. Ce qui fut chose faite mercredi dernier.
Identifiée par les fins limiers du service de la lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie, la jeune femme a été arrêtée. La jeune n’est autre qu’une animatrice au sein d’une chaine de télévision privée d’Antananarivo. Elle est accusée de diffusion de fausse nouvelle susceptible de provoquer un trouble à l’ordre public. Déférée devant le Parquet, l’animatrice en question a été placée sous mandat de dépôt à Antanimora et ce, en attendant la date prévue pour sa prochaine comparution.
D’après le service de Gendarmerie, elle serait l’instigatrice de l’enregistrement vocal de cette désinformation, lequel avait été par la suite diffusé sur Messenger. La jeune animatrice n’a pas jugé la conséquence de ses propos et de son impact négatif sur l’opinion, en ce moment où les autorités en place ainsi que tous les acteurs sociaux s’impliquent grandement dans cette lutte commune contre la propagation du COVID-19 dans le pays.
Franck R.