Publié dans Société

Week-end pascal confiné - Tout le monde en cuisine !

Publié le vendredi, 10 avril 2020


Traditionnellement, fêter Pâques comme les autres fêtes religieuses, c'est profiter des longs repas partagés en famille ou d’une pique-nique et de balade en nature. Mais cette année, la fête de Pâques s'annonce un peu particulière puisque toute la population reste confinée.
La Semaine sainte a été déjà bien particulière, et le week-end sera encore pareille. Cette année, la fête de Pâques est différente des autres années pour toutes les familles. A Antananarivo où le confinement partiel est appliqué, personne n’est autorisé à voyager ou encore à se déplacer sans autorisation. Tout le monde reste ainsi confiné tout en adoptant un esprit  festif. Comment organiser des moments festifs malgré la période de confinement ? Telle est la question longuement posée depuis le début de la semaine. Pour quelques familles ayant accepté de nous livrer leur programme du week-end,  elles vont se mettre à cuisiner.



« Notre famille ne manque jamais de célébrer une fête, qu’importe la situation. Comme chaque année, nous priorisons la Semaine sainte mais cette fois-ci, en confinement. La famille, habituée à la sortie, était toujours présente devant la télévision pour suivre en direct les messes diffusées. Concernant le repas de Pâques, je vais préparer de la dinde et du gratin que mes enfants aiment tant. Sûrement, je vais me mettre aux fourneaux en attendant l’arrivée de mon mari parti en mission. Les garçons, eux, seront collés à leurs gadgets et téléphones comme les jeunes de leur âge. Ce jour, nous allons par contre faire des courses, puisque le week-end va être long. Et comme à l’accoutumée, je vais en profiter pour acheter du chocolat à distribuer aux gens du quartier en cette période de réjouissance collective », a déclaré  Ericka Razakanirahina, mariée et mère de 4 garçons.



« Chez nous, on va célébrer une triple fête. En plus de la fête de Pâques, c’est également l’anniversaire de ma mère ainsi que celui de ma belle-sœur. Et à cette occasion, la famille sera au grand complet à la maison. Puisque nous ne pouvons pas sortir, une famille gourmande que nous sommes, c’est la nourriture que nous allons essayer de prioriser dès ce jour jusqu’à lundi. Nous avons déjà macéré hier les viandes pour en faire du barbecue. Nous allons aussi ajouter au menu de bonnes tranches de Tsa-Siou. Le banquet sera également agréménté d’une tête de cochon, le tout accompagné de boissons. Et les volailles, c’est également une tradition à ne pas oublier dans la famille. Nous avons déjà ressorti des jeux de société pour passer le temps dans une ambiance conviviale », raconte Si-Nathalie, une mère de famille.



« Malheureusement, la famille ne sera pas au complet cette année. Etant donné que la circulation demeure interdite sans autorisation spéciale, il est préférable de rester chez soi et de faire la fête chacun de son côté, loin des parents. Du coup, je vais miser sur la nourriture.  Ainsi, les plats préférés de tout le monde seront pris en compte », confie Lilou, manager chez Ilanga Nature-Wellness Center.



La vente de volailles a considérablement chuté en cette période de Pâques. Cette diminution de vente s’explique par la difficulté financière de la population à cause du confinement. Toutefois, les vendeurs tiennent à préciser que le coût n’a pas augmenté. Au contraire, une baisse persistante des prix de vente a eu lieu. De plus, faute de transport, les gens sont moins nombreux à marchander, ce qui fait moins de concurrence au niveau du marché local. Les canards et poulets se vendent par exemple entre 16 000 et 25 000 ariary, tandis qu’une oie est actuellement cédée entre 40 000 et 80 000 ariary.
K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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