Publié dans Société

Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle - « Nous n'avons pas beaucoup assisté à une maladie respiratoire aiguë et grave »

Publié le mardi, 14 avril 2020

La population malagasy doit rester optimiste en cette période exceptionnelle de confinement, une partie des personnes infectées par le Covid-19 à Madagascar s'en est sortie. La plupart des personnes testées positives au coronavirus  par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) présentent des symptômes bénins et guérissent. 

La Vérité (+) : Environ 20 % des patients sont guéris, quels ont été les efforts déployés ?

Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle (-) : D'un point de vue technique, c'est le résultat d'un travail d'équipe. Les patients ont bénéficié d'un traitement efficace et ont également suivis de près par nos personnels de santé. Nous n'avons pas beaucoup assisté  à une maladie respiratoire aiguë et grave nécessitant le recours à la réanimation. De plus, les personnes testées positives mais asymptomatiques ont été particulièrement contrôlées à toute heure de la journée. Et cela dans le but d'éviter qu'un risque de développement d'une forme plus sévère de la maladie se présente. En parallèle, le respect des mesures de  confinement a également contribué à ce résultat. 

(+) : Qu'en est-il du protocole de traitement appliqué ?

(-) : Comme je l'ai toujours avancé au cours de mes interventions télévisées, il existe deux traitements liés au coronavirus. Il s'agit en premier lieu de prévenir la contamination à partir de la consommation d'aliments renforçant les défenses immunitaires. En ce qui concerne le protocole qui s'applique aux cas confirmés asymptomatiques et symptomatiques, c'est la combinaison de deux médicaments élaborés et cautionnés par les professionnels de la médecine à Madagascar. 

Mais je tiens quand même à préciser que l'hospitalisation des cas confirmés au coronavirus est quasiment  identique à un séjour dans un hôpital où les patients sont surveillés du matin au soir. Aussi, ils peuvent passer par un bilan et/ou un scanner. Toutefois, ces examens font suite aux consignes des médecins. La principale différence du coronavirus par rapport aux autres  maladies relève par contre des signes pathologiques graves. Et les patients ne peuvent sortir d'un établissement sanitaire qu'après avoir rempli les critères de guérison dont l'absence des symptômes durant trois jours successifs et l'obtention de deux tests PCR négatifs.  

(+) : Où sommes-nous actuellement sur les essais cliniques à base de plantes médicinales ?

(-) : Je ne suis pas habilitée à répondre à cette question dont le sujet ne constitue pas ma responsabilité. Personnellement, je me concentre sur les statistiques, à savoir le nombre de cas confirmés et de guérison ainsi qu'au volet technique s'y rapportant.  

(+) : Quels sont les statuts de ces cas de guérison ?

(-) : A vrai dire, je ne rapporte que les informations qui m'ont été fournies par l'Institut Pasteur de Madagascar (IMP). Dernièrement, des questions se posent pourquoi la contamination au coronavirus des personnels de santé n'a pas été annoncée voire précisée au cours de mon intervention à la télévision, durant laquelle je restitue le nombre de cas  confirmés. L'IPM ne nous transmet pas des informations sur le secteur d'activité des cas confirmés au test PCR. Cet établissement scientifique formule juste le sexe et l'âge du patient, l'origine de la contamination - que ce  soit un cas contact ou un cas importé - et quelquefois le quartier. 

Aussi, la population s'attend à ce que nous présentons la situation des patients hospitalisés. En tant qu'enseignant-chercheur, j'apprends toujours à mes étudiants le respect de l'éthique et de la déontologie médicale dont le droit des malades. Il peut arriver que les patients soient victimes de stigmatisation, une situation qui peut être néanmoins évitée. Les témoignages relèvent ainsi d'une décision et d'une responsabilité personnelle des patients. 

Il est difficile de satisfaire tout le monde, mais je reste toujours objective dans mes propos tout en étant pragmatique. 

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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