Publié dans Société

Ampasika-Itaosy - Un violent affrontement entre la Police et les marchands de rue

Publié le dimanche, 26 avril 2020


Malgré la prolongation de 15 jours de la période d’urgence sanitaire, le Président Andry Nirina Rajoelina a décidé la reprise d’une manière progressive des activités économiques. Toutefois, la population doit se soumettre à des règles strictes dont l’horaire de travail fixé de 6 h du matin à 13 h.  Pourtant, samedi dernier, les marchands de rue opérant à Ampasika, dans la Commune de Bemasoandro Itaosy, n’ont pas suivi cette consigne et ont continué d’étaler leurs marchandises jusqu’à 16 h. Ce non-respect des mesures a requis l’intervention de la Police nationale, ayant conduit à un affrontement violent entre les deux parties. Les manifestants ont barré l’entrée du pont d’Ampasika avec des pneus brûlés et des grosses pierres. Les éléments des Forces de l’ordre dépêchés sur place ont eu droit à des jets de pierre. Afin de rétablir l’ordre, ils ont procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule. « Vers 16h 45, le pont d’Ampasika a été encore occupé par des commerçants. L’arrivée des Forces de l’ordre n’a pas plu à ces marchands qui ont riposté à travers des lancements de pierres. D’un coup, d’autres individus fusent de toutes parts et ont mis des barrages, ce qui a mis à l’arrêt le trafic. Il nous a fallu 30 minutes pour rétablir la sécurité. Aucune arrestation n’a eu lieu, ni de dégâts matériels et aucun blessé », explique la Police nationale dans un communiqué.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Dans une vidéo qui circule sur un réseau social, deux femmes ont reproché aux dirigeants de ne pas leur venir en aide en cette crise sanitaire. « Nous n’avons jamais bénéficié de ce plan d’urgence social, même pas un gramme de produit alimentaire distribué. Les habitants d’Ampasika n’ont rien reçu. Au contraire, ce sont les policiers qui viennent à nos trousses, et ils ont pris nos poissons destinés à la vente. Actuellement, nous mourrons de faim », ont martelé ces deux victimes.
Selon d’autres témoins, cette confrontationa été prévisible en voyant la situation depuis lundi dernier. Les commerçants continueront de travailler tant que les acheteurs se présentent. « Etant donné qu’il s’agit de leur gagne-pain quotidien, les commerçants ont toujours montré leur indifférence face aux mesures de confinement. Mais le fait de barrer la route d’une telle manière constitue par contre un acte agressif », souligne un habitant de Bemasoandro, l’une des victimes du barrage et qui a été contrainte de rebrousser chemin.
K.R.

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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