Publié dans Société

Kidnapping - Vague d'arrestations, 14 personnes interrogées

Publié le dimanche, 03 mai 2020

Le récent kidnapping d'Anil Karim, pharmacien de son état et dont on n'a toujours aucune nouvelle, serait en quelque sorte l'effet catalyseur. Car depuis la semaine dernière, la Gendarmerie procède à une série d'arrestations de toutes les personnes soupçonnées d'avoir un lien direct ou non avec le tristement célèbre Norbert Ramandiamanana, alias Lamà, ce bandit recherché pour de nombreux enlèvements depuis l'année 2004 dans la Capitale. 

Depuis vendredi donc, 14 suspects ont été arrêtés et seraient actuellement soumis à une enquête dans les locaux de la Gendarmerie. « Pour le moment, nous ne pouvons dire plus. C'est que nous sommes encore en pleine investigation à propos de tous les kidnappings qui se sont produits dans le pays depuis », déclare sans ambages le commandant d'une unité de Gendarmerie saisie de cette affaire.

Pour revenir dans le cas de Lamà, il a été de nouveau dans le collimateur des Forces de l'ordre. Sa tête est mise à prix, et la Gendarmerie offrira une forte récompense - soit la bagatelle de 200 millions d'ariary - à tous ceux qui sont susceptibles de retrouver ses traces, ou du moins détenir une information à son sujet. Ainsi, les enquêteurs ont relancé depuis la semaine dernière un mandat de recherche avec le portrait-robot du fugitif dans un communiqué. D'après une bribe d'information, il aurait commandité tous ces enlèvements de patrons d'entreprises indo-pakistanais, y compris celui d'Anil Karim. 

Lamà aurait souvent réussi à semer les Forces de l'ordre pendant plusieurs années. En 2008, il avait été jugé par contumace. Il aurait livré sinon dénoncé ses trois acolytes dont Mahandry, Steeve et Ndimby, qui avaient été éliminées par les Forces de l'ordre alors qu'ils s'étaient retranchés dans leur planque à Ankerana en 2005. Une action policière qui, la veille, aurait fait une victime innocente, en l'occurrence un jeune garçon qui était dans une voiture avec ses parents. Une des balles perdues lors de la course-poursuite entre des bandits et les Forces de l'ordre, l'avait atteint mortellement. Les traces et le refuge des bandits répertoriés, des éléments de la Police passaient le lendemain à l'action dans cette villa sise à Ankerana, causant la mort des supposés ravisseurs et pointés du doigt comme des complices de Lamà. Celui-ci est devenu l'ennemi public N°1 et considéré comme le cerveau de tous les kidnappings qui ont marqué le pays. 

Pour le moment, les recherches demeurent infructueuses, et on ne sait plus exactement si Lamà est encore au pays ou s'il s'est envolé sous d'autres cieux. Pire, certains doutent même de son existence. Ces interrogations trouveront leurs réponses, une fois que l'enquête et la traque des policiers aboutiront.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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