Publié dans Société

Professeur Vololontiana Maria Hanta Danielle - « Nous ne pouvons pas attendre les médicaments conventionnels contre le Covid -19 »

Publié le dimanche, 03 mai 2020

Jusqu’à ce jour, aucun médicament, encore moins un vaccin n’a été trouvé pour traiter et prévenir du Covid-19. Face à l’urgence sanitaire, le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19 (CCO) sis à Ivato, a souligné hier lors du rapport récapitulatif que Madagascar ne peut pas attendre les médicaments conventionnels. D’autant plus que les expérimentations pour trouver le vaccin n’aboutiront qu’au plus tôt au début de l’année prochaine. En attendant, le taux de positivé pourrait s’aggraver. 

Outre le protocole établi par le ministère de la Santé publique (MSP), le Gouvernement à travers l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA) et ses chercheurs ont récemment mis en place un protocole de recherche à base d’un remède traditionnel amélioré, composé d’artemisia et d’autres plantes médicinales endémiques, appelé Covid-Organics. Se présentant sous forme de tisane déjà embouteillée, en feuilles séchées et en poudre sous sachet, ses vertus thérapeutiques sont reconnues par nos scientifiques dont les  pharmacologues ayant mené des années d’études approfondies sur l’Artemisia Annua.  « Le Covid-Organics n’est pas un vaccin thérapeutique immunisant les personnes  l’ayant pris (…) Toutefois, la prise du CVO reste conditionnée et un comité de pharmaco-vigilance assure le suivi. Ce qui demeure conventionnel dans la lutte contre la propagation du virus se concentre sur le respect des gestes de barrières sanitaires »,  a-t-elle précisé.

Et d’ajouter que : « A l’échelle mondiale, chaque pays concerné par la propagation du virus essaie de faire de son mieux pour lutter contre cette pandémie, notamment en lançant un traitement sans attendre les médicaments conventionnels. Actuellement, le protocole expérimental du Professeur Didier Raoult, tant critiqué par l’absence d’essai clinique,  est érigé en protocole d’Etat dans des pays au niveau des 5 continents. En France aussi, les médecins ont maintes fois modifié le traitement. Récemment, ils ont opté pour un traitement avec un anticorps monoclonal. Pour vous dire qu’environ 600 études  à base de différents types de médicaments, y compris les remèdes traditionnels, sont en cours de validation ». 

En attendant ce jour meilleur, le Covid-19 continue de faire des victimes. Il est ainsi impensable que tout le monde reste les bras croisés et se laisse abattre par ce virus sans agir. Madagascar a son remède traditionnel amélioré qu’est le Covid-Organics. Un « tambavy » qui, à ses débuts, a semé un doute compréhensible auprès des médecins. Cependant, après la volte-face de l’Académie nationale de médecine, la plupart des Malagasy se trouvent maintenant sur la même longueur d’onde. Et des Africains, las d’attendre l’hypothétique médicament conventionnel avalisé par le monde médical, veulent eux aussi intégrer le concert initié par les chercheurs de la Grande île.

K.R.

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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