Publié dans Société

Transport clandestin sur la RN2 - Un militaire retraité placé en garde à vue 

Publié le dimanche, 10 mai 2020


Du jamais vu ! Malgré la colère du Chef de l’Etat à propos du laisser-aller dont font preuve les concitoyens de l’Est du pays à se conformer aux directives de l’Etat à propos des barrières sanitaires, pandémie de Covid-19 oblige, certains font la sourde oreille et continuent de ne faire qu’à leur tête. Les faits survenus au cours du week-end dernier au niveau de Sarimasina, sur la RN2, dépassaient l’entendement. Non seulement, le camion intercepté récemment au check-point sanitaire a transporté 11 passagers, tous des civils, de façon illégale mais le poids-lourd appartient à l’Armée et serait au service de la Présidence même, selon différentes sources dont celle de la Gendarmerie. Jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, le conducteur de 57 ans, un militaire à la retraite au sein de la BATAC, cette force de l’aviation basée à Arivonimamo, devrait croupir encore dans une cellule de détention du bureau de la Gendarmerie à Toamasina pour le besoin de l’enquête.
 
A bord de ce camion, il y avait 5 hommes et 6 femmes qui ont envisagé de regagner Antananarivo via Moramanga, espérant ainsi déjouer les barrages sanitaires qui jalonnent cette route nationale, et cela par le fait que le camion appartient à une branche militaire de la plus haute institution du pays.

Tous ces passagers auraient donc versé de l’argent au quinquagénaire en cause pour payer le voyage jusque dans la Capitale. Ils auraient payé entre 65 000 et 70 000 ariary par personne. Puisqu’ils n’ont pu donc arriver à destination, les concernés auraient exigé à se faire rembourser. Au début, le chauffeur en cause serait réticent et n’a accepté de le faire que partiellement. Finalement, ses supérieurs hiérarchiques l’avaient contraint à les rembourser totalement.

En attendant que l’affaire ne soit déférée au Parquet, il est quand même important de déterminer la responsabilité de chaque personne mêlée dans cette histoire, passagers inclus. Cependant, rien n’a filtré de notre source au niveau de la haute sphère de la Gendarmerie de la Région. A cette source d’arguer que, puisqu’on était un dimanche après-midi, elle n’était pas en mesure de parler de quoi que ce soit, et qu’il faudra attendre lundi pour aborder le sujet. Affaire à suivre !

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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