Du jamais vu ! Malgré la colère du Chef de l’Etat à propos du laisser-aller dont font preuve les concitoyens de l’Est du pays à se conformer aux directives de l’Etat à propos des barrières sanitaires, pandémie de Covid-19 oblige, certains font la sourde oreille et continuent de ne faire qu’à leur tête. Les faits survenus au cours du week-end dernier au niveau de Sarimasina, sur la RN2, dépassaient l’entendement. Non seulement, le camion intercepté récemment au check-point sanitaire a transporté 11 passagers, tous des civils, de façon illégale mais le poids-lourd appartient à l’Armée et serait au service de la Présidence même, selon différentes sources dont celle de la Gendarmerie. Jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, le conducteur de 57 ans, un militaire à la retraite au sein de la BATAC, cette force de l’aviation basée à Arivonimamo, devrait croupir encore dans une cellule de détention du bureau de la Gendarmerie à Toamasina pour le besoin de l’enquête.
A bord de ce camion, il y avait 5 hommes et 6 femmes qui ont envisagé de regagner Antananarivo via Moramanga, espérant ainsi déjouer les barrages sanitaires qui jalonnent cette route nationale, et cela par le fait que le camion appartient à une branche militaire de la plus haute institution du pays.
Tous ces passagers auraient donc versé de l’argent au quinquagénaire en cause pour payer le voyage jusque dans la Capitale. Ils auraient payé entre 65 000 et 70 000 ariary par personne. Puisqu’ils n’ont pu donc arriver à destination, les concernés auraient exigé à se faire rembourser. Au début, le chauffeur en cause serait réticent et n’a accepté de le faire que partiellement. Finalement, ses supérieurs hiérarchiques l’avaient contraint à les rembourser totalement.
En attendant que l’affaire ne soit déférée au Parquet, il est quand même important de déterminer la responsabilité de chaque personne mêlée dans cette histoire, passagers inclus. Cependant, rien n’a filtré de notre source au niveau de la haute sphère de la Gendarmerie de la Région. A cette source d’arguer que, puisqu’on était un dimanche après-midi, elle n’était pas en mesure de parler de quoi que ce soit, et qu’il faudra attendre lundi pour aborder le sujet. Affaire à suivre !
Franck R.