Publié dans Société

Covid-19 à Toamasina - Le chiffre grimpe en flèche !

Publié le lundi, 11 mai 2020

Propagation alarmante du Covid-19. Sur les 257 prélèvements effectués, 219 réalisés à Antananarivo et 38 analyses en laboratoire mobile à Toamasina durant la journée de dimanche dernier, 15 cas se sont révélés positifs au coronavirus. C'est le dernier bilan officialisé par le Centre de commandement opérationnel Covid-19, hier vers 13 heures à la Télévision nationale. Malheureusement, ces derniers jours,  la majorité des cas confirmés au coronavirus sont localisés dans la plus grande ville portuaire de Madagascar. Toamasina est actuellement de plus en plus affectée par cette maladie infectieuse respiratoire avec une trentaine de patients atteints du Covid-19, hospitalisés au CHU Morafeno Toamasina. Parmi eux figurent 9  employés de l'entreprise minière Ambatovy et qui sont pris en charge sur le site.  

Selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole dudit centre, 38 tests ont été réalisés au sein de ce laboratoire mobile à Tamatave où 11 cas positifs ont été confirmés avant-hier. Rien que le week-end dernier, 7 des 13 nouveaux cas y ont été tous localisés. Et la semaine dernière, rappelons-nous qu'entre les 4 et le 5 mai derniers, 6 sur les 7 cas confirmés y ont été  également identifiés. C'est la raison pour laquelle un dépistage massif a été organisé avec une équipe associant virologues et spécialistes en hygiène-qualité-sécurité de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Il n'est plus question d'envoyer les prélèvements dans la Capitale et d'attendre des jours avant l'obtention des résultats. Le Gouvernement malagasy, à travers le ministère de la Santé publique (MSP), a donc mis en place un laboratoire mobile ou LOW (« Laboratory on Wheels ») pour diagnostiquer tous les cas contacts dans la ville du grand port. 

« Aucune étude scientifique n'explique cette tendance ascensionnelle du nombre de porteurs du virus à Toamasina. Effectivement, il s'agit du même virus qui a sévi en Chine. Comme je l'ai toujours mentionné, le respect des gestes de barrières sanitaires demeure primordial  dans cette lutte. Et même pendant la prise du Covid-Organics, toutes les mesures sanitaires doivent toujours s'appliquer (…) C'est toujours dommage de constater des doutes émis par certains sur l'existence de cette maladie. Cela pourrait être aussi l'un des facteurs de sa propagation », explique le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, jointe au téléphone hier.  

En tout, la Grande île enregistre 186 personnes infectées dont l'âge moyen est de 26 ans. Avec un cas de guérison déclaré hier,  le pays a atteint le nombre de 105 cas de rémission depuis le 12 avril, date de la première sortie d'hôpital des patients contaminés.  Il reste ainsi 81 personnes hospitalisées auprès des Centres hospitaliers universitaires respectifs.  

K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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