Selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole dudit centre, 38 tests ont été réalisés au sein de ce laboratoire mobile à Tamatave où 11 cas positifs ont été confirmés avant-hier. Rien que le week-end dernier, 7 des 13 nouveaux cas y ont été tous localisés. Et la semaine dernière, rappelons-nous qu'entre les 4 et le 5 mai derniers, 6 sur les 7 cas confirmés y ont été également identifiés. C'est la raison pour laquelle un dépistage massif a été organisé avec une équipe associant virologues et spécialistes en hygiène-qualité-sécurité de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Il n'est plus question d'envoyer les prélèvements dans la Capitale et d'attendre des jours avant l'obtention des résultats. Le Gouvernement malagasy, à travers le ministère de la Santé publique (MSP), a donc mis en place un laboratoire mobile ou LOW (« Laboratory on Wheels ») pour diagnostiquer tous les cas contacts dans la ville du grand port.
« Aucune étude scientifique n'explique cette tendance ascensionnelle du nombre de porteurs du virus à Toamasina. Effectivement, il s'agit du même virus qui a sévi en Chine. Comme je l'ai toujours mentionné, le respect des gestes de barrières sanitaires demeure primordial dans cette lutte. Et même pendant la prise du Covid-Organics, toutes les mesures sanitaires doivent toujours s'appliquer (…) C'est toujours dommage de constater des doutes émis par certains sur l'existence de cette maladie. Cela pourrait être aussi l'un des facteurs de sa propagation », explique le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, jointe au téléphone hier.
En tout, la Grande île enregistre 186 personnes infectées dont l'âge moyen est de 26 ans. Avec un cas de guérison déclaré hier, le pays a atteint le nombre de 105 cas de rémission depuis le 12 avril, date de la première sortie d'hôpital des patients contaminés. Il reste ainsi 81 personnes hospitalisées auprès des Centres hospitaliers universitaires respectifs.
K.R.