Publié dans Société

Anil Karim - 15 jours de captivité, toujours sans nouvelle

Publié le lundi, 11 mai 2020

Anil Karim, le répartiteur de médicaments indien de nationalité française de chez Sophasu, a été enlevé le 27 avril dernier à Ambohibe Ilafy. Ce qui fait qu'il entame ses quinze jours de captivité à la date d'hier. Une séquestration qui a duré trop longtemps aux yeux des observateurs. De son côté, la Gendarmerie qui est chargée de l'enquête sur cette affaire garde espoir et surtout son optimisme.  C'est qu'elle parie de mettre bientôt la main sur le présumé commanditaire, en la personne du tristement célèbre Norbert Ramandiamanana (51 ans), alias Lama ou encore Bain. 

« Tout ce que je peux vous dire, c'est que l'étau se resserre sur Lama », a confié le commandant de la circonscription régionale de gendarmerie d'Analamanga lors d'une conversation, dans la soirée de dimanche dernier. Et de rappeler que les 200 millions d'ariary promis seront prévus à tous ceux qui fourniront toute information sur le fugitif. A l'entendre dire, toutes les issues seraient sur la voie de se verrouiller pour que le fugitif ne puisse plus s'échapper.

Parallèlement à cela, la Gendarmerie soumet actuellement une vingtaine de personnes à une enquête. Ces dernières sont soit des proches de Lama, ou encore celles qui l'ont côtoyé, de loin ou de près, enfin l'ayant hébergé. « Il s'agit tout simplement d'une enquête et qu'il n'est donc pas nécessaire de placer la plupart de ces personnes en garde à vue », assure le commandant d'une unité de gendarmerie à laquelle l'enquête a été confiée.

De son côté, le collectif des Français d'origine indienne de Madagascar (CFOIM), attend impatiemment aussi. Le week-end dernier, ses membres ont espéré que tout ira pour le mieux. Mais ils ont dû rapidement déchanter. La raison de cette déception, ses ravisseurs n'ont pas relâché Anil Karim alors que l'opinion a l'habitude de voir un enlèvement se dénouer sans encombre au bout de quelques jours de séquestration. 

Face à tout cet espoir mêlé de crainte observé partout, les proches de la victime préfèrent toujours ne pas en parler ouvertement aux médias. Certes, ils auraient déjà été en contact, la première fois, avec les bandits dès la première semaine de l'enlèvement du pharmacien. Mais depuis,  plus rien  sur l'évolution d'une éventuelle négociation entre les deux parties. D'autant plus que les bandits semblent éviter soigneusement de médiatiser leur éventuelle demande de rançon, une nouvelle stratégie que l'industrie du kidnapping locale a adoptée cette dernière décennie. Affaire à suivre.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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