Publié dans Société

Kidnapping - Un autre bras-droit de Lama à Tsiafahy

Publié le mardi, 19 mai 2020

Au cours de ces 72 dernières heures, on assiste à un développement sans précédent de l’enquête sur le kidnapping, notamment après l’élimination de Lama, présumé cerveau et du frère du dernier au cours de la semaine dernière. Les derniers faits en date concernent le déferrement puis finalement de la mise en détention provisoire d’un certain Njaka, cet autre complice et non moins cousin du défunt Lama. Hier donc, sitôt son audition par le juge d’instruction terminée, Njaka a rejoint la maison de Force de Tsiafahy. Ce qui fait donc que trois accusés croupissent actuellement dans cette prison de l’Atsimondrano dans le cadre de l’enquête sur le kidnapping au pays, spécialement celui récemment concernant le pharmacien Anil Karim de Sophasu, et que ses ravisseurs ont relâché au bout de seize jours de captivité dans la sinistre planque à Ambohimahitsy, celle que les autorités ont ordonné la démolition dimanche dernier. La quatrième personne actuellement incarcérée est une femme. Elle l’est à Antanimora. Il s’agit de l’épouse du cousin même de Lama. 

Comme l’opinion le connaît lors de la phase la plus décisive de l’affaire, c’est-à-dire l’arrestation pour la neutralisation de Lama, c’est le prénommé Njaka qui a servi aux éléments de la Gendarmerie engagés dans le processus d’arrestation à appâter le premier à Analamahitsy. Dans ce plan monté par les gendarmes, Njaka a occupé la maison dudit quartier depuis quelques jours  plutôt avant que le traquenard destiné pour Lama ne soit mis en œuvre. 

« Njaka l’a invité à l’y rejoindre. Comme Lama le considère comme un homme de confiance, ce dernier a mordu à l’hameçon en s’y rendant en toute confiance », a expliqué le Général Andry Rakotondrazaka, commandant de la CIRGN Analamanga lors d’un point de presse à Ankadilàlana. 

On peut dire que  presque tous les bras-droits  de Lama se trouvent donc hors d’état de nuire. Car, faut-il rappeler que l’un de ces derniers est ce gendarme de 1ère classe en service, et qui avait été également emprisonné à Tsiafahy depuis le week-end dernier.  Il reste donc deux autres encore en cavale actuellement. Il s’agit de Rajim et d’Herman dont les têtes sont également mises à prix. Une prime de 200 millions d’ariary attend ceux qui mettront la main sur les fugitifs.

Seule ombre au tableau, la Gendarmerie ne dispose toujours aucun portrait-robot des concernés. Il en est de même pour leurs identités : personne n’est en mesure de connaître leurs vrais noms, encore moins leur adresse actuelle. Enfin, au commandant de la CIRGN d’Analamanga de ne pas manquer de parler d’une affaire familiale à propos des agissements du défunt Lama. La bande qui est sous son commandement a commencé à faire parler d’elle depuis l’année 2000. Entre-temps, la Police et la Gendarmerie ont, au cours de différentes opérations, réussi à mettre plusieurs autres de ses complices hors d’état de nuire. Ce fut le cas de Steeve, de Mahandry et bien d’autres encore, enfin une grande partie se trouvant déjà aussi derrière les barreaux. Affaire à suivre.

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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