Selon une source locale, l'homme de 43 ans a été admis au CHU d'Analakininina suite à un diabète et un ulcère d'estomac qu'il développait de son vivant. Des prélèvements lui ont été également effectués et le résultat s'est révélé positif au coronavirus. Malheureusement, mercredi dernier, son état de santé s'est dégradé et a requis son transfert d'urgence au CHU de Morafeno, là où il a rendu l'âme.
D'après les explications du Professeur, ces personnes décédées ont présenté des formes symptomatiques très graves.
« Ces patients ont été victimes de troubles respiratoires graves, suivies d'un état comateux, ce qui a nécessité l'utilisation des respirateurs », souligne-t-elle.
Jusqu'à à aujourd'hui, le diabète constitue l'un des facteurs aggravants des symptômes générés par le virus SARS-CoV-2. Un patient contaminé par le Covid-19 et qui est à la fois diabétique, a plus de risque de développer une forme sévère de ladite maladie et d'en mourir. Il a été insisté maintes fois, faisant suite à diverses études scientifiques, que les personnes à la fois atteintes du coronavirus et diabétiques courent autant de risque d'être admises au service de réanimation, tout comme celles infectées et ayant des problèmes de santé sous-jacents, à savoir les obèses, ceux souffrant d'hypertension artérielle ou les personnes âgées.
« Néanmoins, toute personne diabétique ne risque pas pour autant de présenter des formes graves en cas de contamination au Covid-19. Une fois qu'elle suit un traitement équilibré, elle pourra bien combattre ce virus. Seulement, ceux qui développent des complications au niveau des régions les plus susceptibles dont les poumons, sont susceptibles d'être affaiblis. Cependant, il faut savoir que le diabète contribue considérablement à l'émergence des maladies cardiovasculaires », selon toujours le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle.
Il est à noter que les formes les plus sévères d'infection dues à ce nouveau coronavirus peuvent se traduire par une détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë ou encore une défaillance multi-viscérale potentiellement fatale. L'Organisation mondiale de la santé a affirmé qu'environ 80 % des patients confirmés ont eu une maladie légère à modérée, 13,8 % ont eu des complications et 6,1 % étaient dans un état critique. A Madagascar, environ 2 % des patients ont présenté des formes symptomatiques graves. Suivant la gravité de la détresse respiratoire, il existe trois types de formes graves, à savoir l'état de santé sévère, critique et très critique. A la date d'hier, 9 patients hospitalisés au Centre hospitalier universitaire de Morafeno, Toamasina en sont concernés. Ce qui est rassurant dans l'annonce dudit Professeur est la rémission de quatre personnes infectées - dont une personne âgée de 84 ans - de leur état très critique.
K.R.