Publié dans Société

Coronavirus à Toamasina - Une centaine de cas positifs traités à domicile

Publié le jeudi, 28 mai 2020


Nouvelle organisation. Toamasina héberge plus de la moitié des cas actifs recensés dans tout Madagascar. Pour cette raison, les cas positifs requérant une hospitalisation au niveau des quatre centres de prise en charge des patients Covid-19, à savoir le Centre hospitalier universitaire CHU Morafeno, le centre médical ISOS du site d'Ambatovy,  le Centre régional de la jeunesse et des sports de Toamasina, le foyer social canada,  dépassent largement de leur capacité d’accueil. C’est ainsi qu’une nouvelle organisation doit s’imposer dans les jours à venir. Une réunion  s’y rapportant et ayant vu la présence des autorités locales issues de plusieurs domaines d’intervention a eu lieu hier. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucune information ne nous est parvenue. Mais suivant les dernières informations communiquées par des responsables locaux, la possibilité d’un traitement à domicile pour les cas positifs demeure envisageable sous réserve de respecter les conditions sanitaires. D’autant plus qu’actuellement, plus d’une centaine de cas suspects  récemment testés positifs ne sont pas encore pris en charge médicalement, ce qui n’arrange pas la situation sanitaire locale. « Mon neveu figure parmi les personnes nouvellement identifiées positives au coronavirus. Nous avons appris la nouvelle mercredi matin mais jusqu’à maintenant (ndlr : hier matin)  soit 48 heures après la confirmation, aucune ambulance n’est venue le chercher pour être hospitalisé. Pourtant, quelques membres de sa famille ont  présenté quelques symptômes  et pourront être déjà contaminés », martèle une famille d’un cas positif. Un observateur a même avancé que les autorités sanitaires de la ville de Toamasina sont dépassées par l’évènement. «  Les centres de prise en charge ne disposent plus assez de place pour les nouveaux cas confirmés qui augmentent tous les 24 heures.  Le traitement à domicile  demeure inquiétant vis  à vis des manques de lucidité et de civisme des habitants à Toamasina», indique-t-il.
Selon un responsable au niveau du ministère de la Santé publique, toutes personnes testées lors du dépistage massif ont été déjà préparées mentalement en cas d’obtention de résultats positifs. Une attitude particulière doit être adoptée avant de prendre le départ à l’hôpital. « Faute d’organisation et de moyen, il arrive que les ambulances ou encore les personnels de santé prennent un léger retard  pour  la récupération. En attendant, il faut  protéger les proches après la confirmation de la contamination », insiste-t-il. 
K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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