La formation des CPE de l’ENSP France a été enrichissante pour la jeune commissaire malagasy. « Cette formation m’a donné une plus grande ouverture d’esprit grâce à la découverte de la manière dont les autres font leur police. Grâce aux expériences françaises et africaines en termes de lutte contre l’insécurité que j’ai eu le privilège de découvrir durant cette scolarité. Toutes les informations que j’ai amassées ici me permettront d’avoir plus de recul dans tout ce que j’entreprendrai une fois que je reprendrai mon service au pays », lance-t-elle. « Je citerai particulièrement la gestion rationnelle des ressources humaines. Chacun, homme ou femme, a des atouts et des compétences qu’on peut valoriser dans tous les aspects de la lutte contre la délinquance. Dans un pays comme le nôtre où les effectifs manquent, ces atouts et compétences sans exception ni discrimination sont à valoriser et à développer impérativement. Je citerai aussi le domaine de la formation qui est le passage obligé pour acquérir ces compétences. Etant donné qu’on est en pleine phase de réforme de la formation chez nous, je pense pouvoir y imbriquer quelques idées à mon retour : une formation inclusive, l’adaptabilité des modules, l’anticipation, la proactivité, l’importance des pratiques, etc. », ajoute la femme commissaire.
Ancienne journaliste, de la rubrique faits divers, auprès du quotidien « AoRaha », le commissaire Ramiliarisoa a ensuite intégré la Police nationale en 2015. « Après avoir suivi deux années de scolarité à l’ENSP de Madagascar, j’ai été nommée commissaire de police en mai 2017. J’ai occupé successivement le poste de chef de cabinet adjoint puis de chef de cabinet à la direction des ressources humaines pour ensuite être mutée au poste de chef de service central de la gestion de carrière et des avancements au sein de la même direction en 2019. Avant cela, j’ai été journaliste. Côté cursus académique, j’ai un master en droit privé, diplôme avec lequel j’ai participé au concours de recrutement d’élève commissaire de police à Madagascar. Je suis également la vice-présidente du bureau national de l’association des policières et des épouses des policiers (FIVAPOVA) à Madagascar », a-t-elle livré lors de ladite interview. Bientôt de retour à Madagascar, la jeune commissaire occupera un poste que sa hiérarchie déterminera.
Recueillis par Patricia Ramavonirina