Publié dans Société

Crise sanitaire - Des individus malveillants profitent de la situation

Publié le lundi, 29 juin 2020

Malgré la gravité de la situation actuelle et corollaire à la pandémie du Covid-19, certaines personnes, notamment celles qui sont animées par une intention malfaisante, ne pensent qu’à leurs intérêts personnels au détriment de la majorité. Cette catégorie de profiteurs, qui touchent aussi bien des particuliers ou autres, jugent que tous les moyens sont bons pour remplir leurs poches, quitte à escroquer les autres. Et pourtant, ces individus malhonnêtes agissent de façon scandaleuse voire aberrante pour quelques milliers d’ariary seulement ! Les récents évènements observés notamment dans la ville portuaire de Toamasina, au cours de ces dernières semaines, illustrent parfaitement cette situation.
Tenez l’exemple de ce médecin de « l’hôpitaly kely » de la capitale économique du pays, un fait survenu mercredi dernier, qui a finalement débouché sur l’arrestation du premier. Déféré au Parquet samedi dernier, le clinicien en cause a bénéficié d’une liberté provisoire. Il a profité de son autorité, son rôle étant de s’occuper du transfert des malades du Covid-19,  pour harceler et faire chanter une mère de famille. Pour y arriver, il a utilisé tous les stratagèmes possibles à partir du 17 juin dernier, quitte à déléguer sa complice, une fausse employée du ministère de la Santé, et d’autres suspects auprès de ses victimes pour tenter de les dissuader, tout en leur faisant part de la triste nouvelle. Il n’a pas hésité à falsifier les déclarations médicales sur les patients, ou enfin recourir au mensonge sur le compte de sa victime et des siens.
En réalité, le but du clinicien en cause était de chercher à soutirer une somme d’un million d’ariary à la dame contre une soi-disant possibilité d’un traitement à la maison des membres de sa famille,  prétendument contaminés. Il s’agit de ses enfants dont un garçon de 16 mois et une fillette de 11 ans, son mari, ou encore sa domestique, tous ayant été testés positifs au coronavirus,  le 29 mai dernier.  Or, le cas est  simplement loin de l’être ! Car toutes ces personnes ne sont pas du tout contaminées !
La mère de famille a donc fait de la résistance. Elle a porté plainte au commissariat de Toamasina  pour harcèlements et chantage. « Le 20 juin, j’ai reçu un SMS d’un certain docteur N., me donnant un rendez-vous en dehors de son bureau pour parler de la situation de mes enfants. J’y suis allée et il m’a proposé un arrangement, c’est-à-dire lui donner une somme d’un million d’ariary contre le traitement à domicile de mes enfants. Dans mon étonnement, je lui ai demandé une preuve et il m’a montré une liste sur laquelle mon mari est aussi testé positif alors qu’il n’a jamais fait de test. J’ai refusé de lui donner la somme et depuis, les harcèlements se sont enchaînés. Il a fallu que je piège le médecin, en lui demandant de venir chez nous, pour avoir des preuves », relate la mère de famille.
Voyager clandestinement ….
A part la question purement médicale, le transport clandestin en cette période restrictive, est devenu aussi le domaine privilégié de ces profiteurs. Cette situation malsaine explique cette possibilité chez certains résidents de Toamasina à regagner clandestinement des localités comme Antsirabe ou Morondava. Ou encore ceux de la capitale pour rejoindre le Nord de l’île. Les derniers faits marquants remontent le 23 juin dernier lorsque la Gendarmerie a intercepté un minibus d’une coopérative d’une ligne nationale à Ankazobe. A son bord, il y avait 20 personnes. Dans une fausse déclaration que le conducteur a présentée aux Forces de l’ordre, il a été question de ramener ces passagers à Antsohihy après une inhumation. Or, une vérification minutieuse du document, par les agents du CCO, a révélé que tous les renseignements verbalement fournis par le chauffeur en cause étaient faux. En vérité, l’autorisation entre les mains du chauffeur mentionnait plutôt le transport d’une personne souffrante à Imerintsiatosika. De plus, les passagers du minibus ont finalement avoué qu’ils ne rentraient pas d’un enterrement, mais qu’ils  sont des usagers ordinaires qui voudraient simplement regagner Antsohihy, et qu’ils ne figuraient pas dans la liste de personnes ayant bénéficié une autorisation d’effectuer ce voyage. L’enquête diligentée par la Gendarmerie a étalé le pot aux roses  au grand jour. En effet, des rabatteurs ou « mpanera » de la gare routière à Andohatapenaka sont mises à l’index pour être les présumés auteurs de cette autorisation bidon.
Franck R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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