Publié dans Société

Pandémie de Covid-19 - L’ancien ministre de la Santé contaminé

Publié le mercredi, 01 juillet 2020



Un témoignage poignant. Le Professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ancien ministre de la Santé publique, a révélé sur sa page Facebook hier avoir contaminé le coronavirus. « Je fais ce témoignage aujourd’hui car j’ai contracté le virus dans l’exercice de mes fonctions. J’ai effectué le test Covid - 19 et le résultat est positif… Je n’ai pas reçu le résultat écrit et personne n’aurait su que j’ai contracté le virus si je ne témoigne pas aujourd’hui ... Je ne désespère pas et reste fort psychologiquement car je suis les traitements qui m’ont été prodigués. Physiquement, je me porte bien avec quelques symptômes », a-t-il informé. Ce spécialiste en chirurgie pédiatrique n’a pas omis de s’adresser à ses pairs, membres du personnel soignant, à rester sur leur garde face à la pandémie, actuellement en pleine évolution si l’on tient compte des statistiques et nouveaux cas journaliers. « En tant que personnel de santé, nous sommes nombreux à en être victimes aujourd’hui bien qu’on pense avoir pris toutes les mesures nécessaires pour nous protéger », a-t-il affirmé. Effectivement, plus d’une vingtaine de personnels de santé exerçant à Toamasina et Antananarivo ont été testés positifs au Coronavirus depuis le début de l’épidémie, en mars dernier. D’ailleurs, le premier décès enregistré à Madagascar était celui d’un membre du personnel de santé, ayant exercé à Toamasina.
Pas assez de protection
Les médecins et paramédicaux sont les premiers à être en contact direct avec les patients, y compris ceux atteints du Covid-19. « Nous, personnels de santé, nous nous donnons corps et âme pour sauver des vies avec les moyens en notre possession, mais il se trouve que cela n’a jamais été assez pour nous protéger », reconnait le Pr Andriamanarivo. Des syndicats en ont déjà parlé, en sollicitant à maintes reprises plus d’équipements pour un maximum de protection. Certains agents de santé dénoncent la rupture d’équipements de protection à usage unique, dont les blouses et les masques, malgré la fourniture assurée par le Gouvernement et ses partenaires.
Outre le sous-équipement, le manque de personnels formés pour faire face à l’évolution de la pandémie constitue un autre problème. Aussi, des agents de santé réclament plus de compensation, dont des indemnités de risque déjà annoncés par le Président de la République. Quoi qu’il en soit, l’ancien ministre de la Santé incite ses collègues à rester vigilants face à la pandémie. « Nous nous devons tous d’être forts et conscients que le Covid-19 peut contaminer tout le monde, sans distinction, bien que la maladie puisse être soignée. Dans l’exercice de notre fonction de personnels soignants, soyons conscients des risques encourus et faisons en sorte de les rabaisser au plus bas pour ne pas en être victimes et ne pas contaminer les autres », a-t-il encouragé. Le Professeur chirurgien de conclure qu’« une approche positive des problèmes aide toujours à maîtriser une situation, même aussi dangereuse soit-elle ».
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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