Après son déferrement au Parquet, le directeur du patrimoine au sein de la SIRAMA, cette société sucrière nationale, a été placé sous mandat de dépôt, jeudi dernier. Motif : avoir détourné une parcelle appartenant à ladite entreprise et sise près de Toamasina. Pour y arriver, le prévenu est soupçonné de faux et usage de faux. C’est du moins ce qu’on a appris de source proche de cette même société.
En effet, l’arrivée du nouveau directeur général pour prendre les rênes au sein de la SIRAMA, il y a trois mois de cela, a apporté beaucoup de changements au sein de celle-ci, et juste à un moment où l’entreprise a failli sombrer pour cause de laxisme et de gabegie, comme le récent cas de ce détournement de terrain à Toamasina, et dont ce directeur de patrimoine a été mis en cause.
Pendant ces trois derniers mois, une investigation menée sur l’initiative de la Direction sur la vie de cette société a permis de déceler les différents détournements de ses terres, mais aussi de surveiller de près le comportement du personnel. D’ailleurs, c’était dans ces circonstances que le pot aux roses a pu être étalé au grand jour concernant les agissements du directeur en question. Ce dernier aurait alors détourné le terrain pour en faire une propriété privée depuis l’année 2018, selon toujours l’information. Sur cette parcelle, il aurait déjà bâti une maison, une situation qui pourra constituer la preuve formelle de cette mainmise de la part de l’accusé. Il devra répondre de tout ceci devant le juge pour le prochain procès sur cette affaire, et dont la date n’a pas été encore communiquée.
Mais celle-ci risque de ne pas s’arrêter de sitôt. Toujours est-il que les récentes vérifications sur l’état de ses domaines, a révélé que d’autres employés, outre bien sûr son directeur de patrimoine, seraient également impliqués dans des détournements similaires. Pour le moment, notre source n’a pas encore dévoilé des noms, secret de l’enquête oblige.
Ceci dit, le coup de balai interne actuellement au sein de la SIRAMA va-t-il encore provoquer d’autres chamboulements ? Nul ne le sait. Mais en témoignent le limogeage du président du Conseil d’administration, vers fin juin dernier, ou encore l’audit foncier de février dernier à Nosy Be.
Franck R.