Publié dans Société

Covid-19 - 8 décès et 435 contaminés en 5 jours

Publié le vendredi, 03 juillet 2020


Record. Le 8ème prolongement de l’état d’urgence sanitaire ayant débuté lundi dernier est catastrophique. Au cours de ces 5 derniers jours, Madagascar a connu des chiffres alarmants en termes de décès et de nouvelles contaminations liés au Covid-19. Rien qu’en 5 jours, le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 sis à Ivato a comptabilisé 8 patients décédés après avoir présenté des formes symptomatiques graves, voire critiques. A cela s’ajoutent 435 cas positifs déclarés contre 409 personnes infectées, identifiées durant la semaine du 22 au 28 juin dernier. 349 parmi ces individus ayant contracté le coronavirus sont localisés à Antananarivo qui, d’ailleurs, devient le foyer épidémique. Particulièrement, 2 décès, 109 nouveaux cas et 17 guérisons ont été annoncés hier par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du CCO - Covid-19. Parmi ces nouveaux cas, 85 se trouvent à Antananarivo, un autre à Moramanga. La localisation des 23 cas restants n'a pas été communiquée. Selon la statistique, vers la fin du mois de mai, la Grande île était au stade de 790 cas positifs et 6 décès. Un mois après, ce chiffre a triplé avec 2 214 personnes contaminées et 20 décès.
Selon le docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé, les messages de sensibilisation s’adressent toujours à toute la population. « Partout dans le monde, l’application des gestes barrières sanitaires reste le seul et unique moyen de se protéger contre cette pandémie. C’est toujours pareil comme en France, aux Etats-Unis, au Brésil ou encore à Madagascar, le port obligatoire des masques, la distanciation sociale,  le lavage fréquent des mains sont les mesures à respecter pour éviter la contamination au coronavirus », souligne-t-il. Par ailleurs, la riposte Covid-19 établie par le Gouvernement malagasy avec les autorités sanitaires consiste à l’amélioration du traitement. Auparavant, les patients disposaient le choix entre deux protocoles de traitement, à commencer par l'association de l'Azithromycine avec la Chloroquine du Professeur Didier Raoult. Les personnes malades ne développant pas de maladies chroniques ont été, de leur côté, traitées avec le remède traditionnel amélioré, composé d’artemisia et d’autres plantes médicinales endémiques, appelé Covid-Organics (CVO). Actuellement, il existe un troisième protocole constitué d’un remède « made in Madagascar » en version injectable, rassemblant deux médicaments dont l’Artesunate, un dérivé de l’artemisinine.
Comme l’a toujours précisé le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, le pays dispose actuellement assez de laboratoires d’analyse afin d’identifier en temps réel les cas positifs au sein de la communauté. Mis à part l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) et le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-RJA), le Laboratoire d’analyse médicale malagasy (LA2M) dispose d’une forte capacité de production, pouvant dépasser une centaine d’analyses par jour,  selon le docteur Lamina Arthur, directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé publique. A cela s’ajoute le laboratoire utilisant la machine GeneXpert, actuellement opérationnel dans 12 Régions et qui a déjà commencé à traiter des prélèvements dans la Région d’Alaotra-Mangoro cette semaine.


Des chercheurs affirment que le coronavirus qui circule actuellement dans de nombreux pays est plus contagieux entre êtres humains que celui qui est apparu en fin de l’année dernière en Chine. Effectivement, la variante du SARS-CoV-2 serait plus transmissible, selon une étude publiée jeudi dans la revue Cell. Elle mute en permanence comme tout virus et est devenu dominante. Et c'est cette version européenne qui s'est ensuite installée aux Etats-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l'ADN du virus, à un endroit contrôlant la pointe avec laquelle elle pénètre les cellules humaines. Les presses étrangères, notamment « Sud-Ouest »,  « LCI », « 20 minutes.fr » et tant d’autres encore en parlent toutes.

K.R.

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Editorial

  • Et les îles Eparses ?
    Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ? Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des…

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