C’était le cas des quincailleries, salons de coiffure et d’esthétique, bars ou encore les magasins de vêtements et accessoires et les marchands de friperies. « Nous ne pouvons pas rester tranquillement chez nous, sans rien à manger. Nous vivons au jour le jour, avec l’infime profit que nous gagnons en vendant ces ustensiles de cuisine », avance Véronique R., commerçante à Ambohimanarina. La pauvreté en général et l’absence d’économie ainsi que le manque de revenus en particulier constituent les principales excuses avancées par les citadins. Toutefois, la majorité d’entre les habitants portent convenablement leurs cache-bouches.
Rappel à l’ordre
Pour leur part, les éléments des Forces de l’ordre ont fait de leur mieux pour rappeler à l’ordre les citadins, notamment les indisciplinés. « Nous avons fait 3 tours pour sensibiliser les commerçants mais ils trouvent toujours des excuses pour exercer. D’autres boutiques laissent leurs portes semi-ouvertes et continuent d’exercer officieusement. Face à cette indiscipline des citadins, nous avons dû agir selon les cas, par exemple faire sortir les clients dans les salons et ordonner la fermeture des boutiques », témoigne l’un des gendarmes réquisitionnés à Itaosy. Concernant les deux-roues, les éléments des Forces de l’ordre, en érigeant des barrages sanitaires à l’entrée de diverses localités, ont ordonné la deuxième personne de descendre. Plus d’une trentaine ont dû le faire, seulement en une heure en centre-ville. La grogne a monté du côté des passagers, mais ils n’avaient pas d’autres choix que d’obtempérer. Ces éléments ont aussi renforcé les contrôles de ceux qui sortaient dans les rues, que ce soit les piétons ou les automobilistes. Mais au final, cette situation n’a pas empêché les curieux de sortir pour constater de visu ce qui se passe dehors et de fuir les éléments des Forces, dès leur apparition.
Recueillis par Patricia Ramavonirina