Publié dans Société

Cas grave du coronavirus - Paul Rabary s'en sort avec des séquelles

Publié le mercredi, 15 juillet 2020

« Mon corps ne répondait plus à rien, faute de capacité à produire de l'énergie et d'oxygène. J'ai déjà fait mes adieux à ma famille, mes amis et proches puisque j'ai cru ne plus pouvoir m'en sortir. J'étais en détresse respiratoire à plusieurs reprises, sans parler des autres symptômes qui m'ont affaibli le corps et le moral », témoigne Paul Rabary, ancien ministre de l'Education nationale. Ce sociologue fait partie des patients ayant vécu une forme grave du Covid-19, avec son hypertension artérielle. Mais au bout d'une semaine de traitement intensif, il a pu s'en sortir… avec des séquelles. « Mon oreille droite n'arrive plus à entendre, puisque le virus a atteint la partie interne.

On dirait qu'il y a des grillons qui s'y sont installés, avec des bourdonnements permanents. D'après le médecin, il s'agit d'une surdité brusque unilatérale qui est irrémédiable. Désormais, je dois vivre avec. A part cela, je dois faire une rééducation et beaucoup d'exercices pour que mon corps se rétablisse », confirme l'ancien ministre.

Trop de médicaments

Paul Rabary a contracté le coronavirus il y a 3 semaines, sans le savoir. « Au début, je consultais le médecin pour une otite, de la sinusite ainsi que de la grippe, accompagnée d'angine. J'ai reçu les médicaments pour leur traitement, mais mon état de santé ne s'est pas amélioré. La situation s'est même aggravée. La forte fièvre et la bronchite nous ont alarmés et c'est seulement à ce moment que j'ai passé le test du Covid-19. Je n'arrivais plus à respirer et mon corps était tellement faible alors que j'ai pris trop de médicaments pour les symptômes. Le médecin m'a donné le choix d'être hospitalisé ou de suivre un traitement à la maison. J'ai choisi cette seconde option, en évitant de subir les mêmes calvaires que mes défunts parents. Outre les médicaments, j'ai fait une heure d'injection par jour pendant 7 jours. Une dose d'injection coûte 50 000 ariary. Mais au bout de 3 jours, mon état s'est empiré. C'est à cet instant que le médecin m'a de nouveau proposé une hospitalisation, mais j'ai préféré rester avec ma famille », relate le survivant. Il a, en parallèle, fait appel à un kinésithérapeute pour soulager ses douleurs.

Neuf cas contacts directs

L'ancien ministre de l'Education nationale est le seul vulnérable dans sa famille. « Nous sommes 10 à la maison. Ma femme, mes 2 enfants ainsi que nos employés de maison constituent les cas contacts directs. Ils ont effectivement été contaminés, vu les quelques symptômes comme la perte de goût, l'angine et la fièvre. Toutefois, ils se portent mieux maintenant, après quelques jours de traitement axé notamment sur le renforcement du système immunitaire, dont les remèdes traditionnels conseillés. Ils ont également suivi toutes les mesures et gestes barrières », relate-t-il.

Actuellement sur le point de se remettre, Paul Rabary n'a pas manqué d'exprimer sa reconnaissance envers les personnels de santé. Ces derniers travaillent dur, jour et nuit, pour accompagner et assurer le traitement des patients en cette période de crise sanitaire. Il s'est aussi adressé aux patients, dont ceux présentant des formes graves de la maladie, à tenir compte des petits gestes. Eviter les coups de froid pris sous la douche ou en consommant certains aliments et boissons, fait partie de ses conseils. Pour la population, ce survivant du coronavirus conseille le respect des consignes et le redoublement de vigilance face à la gravité de la situation. « Chaque expérience compte. A partir de chaque expérience, on peut sauver des vies », conclut-il.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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