Selon Velonjara Rakotonandrasana, chef du Centre immatriculateur de Madagascar (CIM) sis à Ambohidahy, entre le mois de juillet 2018 - période de résiliation du contrat avec la société CETIS, premier fournisseur du secteur biométrie auprès du CIM - et le mois de mai 2019, début de collaboration avec Hephalu Madagascar, le CIM Antananarivo a délivré 37 000 attestations provisoires de circuler en attendant la reprise des opérations techniques afin d’obtenir la carte grise. Une fois que les activités du centre ont repris, 3 000 usagers concernés ont entamé une démarche de mutation de cartes grises et ont directement obtenu la version biométrique. Ce qui implique qu’il existe encore actuellement 34 000 voitures en circulation qui ne disposent pas ce certificat d’immatriculation.
Les usagers se demandent actuellement si leurs papiers sont en règle avec seulement une attestation en leur possession. D’autant plus que quelques agents de la circulation n’approuvent pas ce document et pénalisent ainsi les conducteurs. « Les attestations délivrées constituent un document officiel. Des numéros ont déjà été attribués avant la remise dudit document aux propriétaires de véhicule, et c’est juste la carte grise proprement dite qui manque. De ce fait, ces attestations restent valables et vérifiables auprès du CIM »,
affirme le premier responsable du CIM Ambohidahy. Et d’ajouter que son département assure 200 dossiers par jour, sans préciser leur délai de traitement. Du point de vue mathématique, le CIM peut donc écouler ses arriérés sur environ 6 mois.
Cependant, les nouvelles demandes de carte grise ayant commencé depuis lundi dernier s’entassent déjà. Et selon la précision du chef CIM, elles représentent actuellement la priorité des équipes mobilisées. « Depuis 2019, aucun dossier n’est en instance. Dans le cas où les demandeurs n’ont pas encore reçu leur attestation, leur dossier a été sûrement rejeté par manque de papiers ou de signature », souligne ce responsable.
Outre ces 34 000 voitures sans carte grise, le CIM d’Ambohidahy a également recensé à ce jour 1 000 demandes de carte grise non traitées. Celles-ci ont été déposées à partir de l’année 2017 jusqu’en mi-2018. Pourtant, les sommes correspondantes ont déjà été encaissées et versées à la Trésorerie générale.
K.R.