Publié dans Société

Prisons - Reprise de la visite des détenus

Publié le lundi, 19 octobre 2020

Environ 5 mois de suspension temporaire. Aucune visite des détenus n'a été autorisée dans les prisons ces derniers temps à cause du coronavirus et des risques de propagation de l'épidémie. Cette situation a impacté sur les conditions de vie des prisonniers puisque, sans la visite de leurs familles et proches, ils n'avaient plus droit aux ravitaillements que ces derniers leur fournissent habituellement. Toutefois, le ministère de la Justice a dernièrement sorti une note levant cette suspension et autorisant la visite des prisonniers. Pour la maison centrale d'Antanimora, les visites se font trois fois par semaine, précisément chaque jeudi, samedi et dimanche. Les détenus peuvent rencontrer et discuter avec les visiteurs, mais avec une barrière séparative.

 

« L'application des mesures sanitaires reste maintenue, dont le lavage des mains, le port de masque obligatoire ou encore la distanciation sociale et le nombre limité des visiteurs, pour éviter toute propagation de la Covid-19 », informe Tahiana Rakotonanahary, chef d'établissement. A cela s'ajoutent la poursuite du contrôle régulier de la température des prisonniers et des agents pénitentiaires, ainsi que la désinfection des cellules de détention et des salles de visite.

Suppression sollicitée de la quarantaine

Plus de 600 tests PCR effectués. La maison centrale d'Antanimora a enregistré une douzaine de cas positifs du coronavirus durant la pandémie. Cependant, ces détenus sont tous guéris en ce moment, à en croire le chef de l'établissement. Ladite prison continue à appliquer la quarantaine des nouveaux entrants, quoi que cette situation entraîne divers obstacles. « Nous sollicitons la suppression de la mise en quarantaine de nouveaux détenus, chiffrés entre 15 et 20 par jour en moyenne. En fait, l'isolement se fait dans 4 salles de classe et d'activité de l'établissement. Nous envisageons toutefois de reprendre les activités d'ici peu et avons besoins de salles pour ce faire », demande le responsable.

Faut-il rappeler que la prison d'Antanimora enregistre une surpopulation carcérale depuis des années. Ceci malgré les diverses activités entreprises pour son désengorgement, dont l'accélération des audiences pour les prévenus incarcérés depuis 2019. Actuellement, plus de  3 600 détenus y sont recensés alors que sa capacité d'accueil est d'environ 1 000 prisonniers.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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