Le 28 octobre dernier, un certain Iaban’I Zamisy, alias Zelema, qui est l’un des fuyards, venait de tomber dans le filet de la Gendarmerie. C’était les éléments du poste avancé d’Etrotroky qui ont réalisé ce joli coup de filet. Cela a été rendu possible grâce à un renseignement fourni par des indicateurs anonymes aux gendarmes. Ces derniers ont disposé les informations nécessaires pour retrouver les traces du fugitif, précisément l’endroit où il s’était planqué.Actuellement, il reste 16 fuyards encore en cavale.
Au plus fort moment du chaos qui a régné pendant la rébellion, les mutins ont réussi à s’emparer d’un fusil Matt49 appartenant à un garde pénitentiaire, non sans qu’ils ne l’aient brutalisé. « C’est vers 12h15, peu après le déjeuner, que les prisonniers se sont attaqués aux agents pénitentiaires », indique le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana. Et de poursuivre : « Les détenus étaient en surnombre et certains sont parvenus à prendre l’arme de l’un des agents ».
Cette évasion aurait été planifiée depuis des lustres. A preuve, le mode opératoire des mutins : « La mutinerie était très bien organisée », selon la directrice de l’administration pénitentiaire de la Région Atsimo Atsinanana, Nadège Patricia Razafindrakala. Elle poursuit pour informer que « les détenus se sont divisés en deux groupes. Ceux du côté ouest se sont attaqués aux gardes pénitentiaires en leur jetant des pierres, tandis que ceux du côté est ont forcé un passage via les toilettes pour s’évader ».
Enfin, il faut dire que la surpopulation carcérale jointe au mécontentement des prisonniers à cause du retard de la procédure judiciaire pour les juger, en raison du confinement pour cause de Covid-19, expliquerait, du moins partiellement, le comportement suicidaire des mutins.
Franck R.