Publié dans Société

Show culturel et artistique à Anatirova - Une grande première réussie pour le CNEMD

Publié le lundi, 09 novembre 2020


La renaissance de l’Anatirova nouvellement appelé « Rovan’ny Madagasikara », célébrée vendredi dernier, entrera dans l’histoire du Centre national d'enseignement de musique et de danse (CNEMD) sis à Ampefiloha. Jamais dans son histoire, ledit centre, récemment réhabilité et restructuré, n’a organisé et présenté un show culturel et artistique de 20 minutes, certes une si courte durée mais de grande envergure. Il s’agit d’un défi relevé pour l’équipe dirigée par Holy Razafindrazaka, actuelle directrice du CNEMD et qui a été chargée par le ministère de la Communication et de la Culture de piloter la partie artistique et culturelle de l’inauguration de l’Anatirova restauré. Et oui, l’harmonisation de l’Histoire de Madagascar avec du savoir-faire artistique a plu aux invités d’honneur.

9 péripéties interprétées
« Nous nous sommes inspirés de l’Histoire de Madagascar. L’arrivée des premiers peuples malagasy surnommés "Vazimba" a été par exemple chorégraphiée. Spécialement dans cette partie, l’équipe a même composé et arrangé une chanson en utilisant un sifflet appelé "kiloloky" et des instruments de percussion malagasy afin de dégager un caractère intemporel », a raconté Holy Razafindrazaka, première responsable au sein du CNEMD. Dans ses propos, elle a cité un plateau titré « Lafivalo » durant lequel ces nouveaux arrivés ont noué des relations ayant été mises en scène sous forme de « Randrana ». A ces deux thèmes s’ajoutent l’histoire de souveraineté, la période des rois et des reines à Madagascar ainsi que la venue des Européens, des soldats entre autres marqués par l’art martial de la danse et surtout l’indépendance. La période républicaine a été retracée par des chansons mythiques telles que « Mandihiza rahitsikitsika » ou encore « Ino maresaka Tamatave ». La partie artistique et culturelle du bouquet final a relaté l’unité et la réconciliation nationales. 

Deux semaines de préparation intense
Les 170 danseurs, musiciens et chanteurs ont disposé de deux semaines pour préparer ce grand spectacle. « La préparation de cette œuvre s’est avérée un parcours du combattant. Ce qui la rend complexe porte sur les harmonisations méticuleuses et consciencieuses à respecter. La sélection des chants utilisés qui ont été au final au nombre de 16 et répondant à différents aspects culturels, a déjà constitué une étape capitale. Il y a eu également les différents arrangements de ces chansons sélectionnées au même titre que les partitions des orchestres. En outre, il a fallu aussi que les couplets arrangés soient en synchronisation avec les danseurs sur scène pour être dans le perfectionnement », nous a révélé ladite coordonnatrice.
Les répétitions n’ont pas été toujours une réussite pour l’équipe de la Direction au sein du CNEMD. « Nous étions au théâtre de verdure d’Analamahitsy mais les conditions climatiques ne nous ont pas permis d’y continuer les répétitions. Elles se sont ainsi réalisées dans un premier temps dans l’enceinte du ministère de la Communication et de la Culture, situé à Anosy. L’idéal a été de poursuivre les programmes sur la scène du "Rovan’ny Madagasikara". Des répétitions ont été prévues se réaliser dans ce lieu. Nous nous y sommes rendus plusieurs fois mais au final, l’endroit ne nous était disponible qu’à la veille du jour-J. Et malheureusement, ces déplacements nous ont occasionné des pertes de temps. Lors de l’ultime ligne droite, plusieurs adaptations ont dû être improvisées aux dernières heures. Et pour cause, le spectacle en salle se diffère d’une organisation en plein air ».

J’attends davantage d’espaces pour nos danseurs, chanteurs, musiciens afin qu’ils puissent exprimer leur créativité et démontrer leur savoir-faire. De tel spectacle relève d’une cohésion et une complémentarité des compétences individuelles. La réussite se repose ainsi sur l’investissement individuel et la manière dont nous l’exploitons en équipe.
K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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