Publié dans Société

Détournement de deniers publics - Deux employés du ministère de la Justice jetés en prison

Publié le mardi, 10 novembre 2020

Depuis au moins huit ans, l'orthodoxie financière n'a pas été le fort de deux employés du ministère de la Justice. Cela semble se confirmer avec leur incrimination dans un détournement de deniers publics, mais aussi de faux et usage de faux dans le domaine de la trésorerie. Tous les deux ont été récemment traduits devant la Cour criminelle du pôle anti-corruption aux 67 Ha. L'un des accusés, un responsable au niveau de la Trésorerie au sein dudit ministère, a été condamné à 7 ans de prison ferme pour le détournement d'une somme de plus de 80 millions d'ariary. Quant à son co-accusée, une trésorière,  celle-ci a écopé d'une peine de 5 ans pour complicité.

 

Des sommes que les incriminés se sont donc mutuellement partagés. Dans cette affaire, c'est le ministère de la Justice ainsi que la Direction des litiges et contentieux, rattachée à la Primature, qui se sont constitués en partie civile. Devant la barre, les accusés ont avoué avoir détourné sinon utilisé à leur profit des fonds prévus pour payer les indemnités, les avancements ou autres rémunérations des employés du ministère de la Justice, dont  notamment les magistrats. Dans le mode opératoire du couple en cause, c'est la dame qui signe les bons de caisse, et son supérieur donne systématiquement son accord. Leurs victimes : les assesseurs qui ont souffert de ces défauts de paiement depuis l'année 2012, mais surtout des magistrats issus des autres Régions qui sont venus dans la Capitale pour percevoir leurs soldes. Chaque fois que ces derniers se rendent à la Trésorerie du ministère, on leur a dit simplement qu'il y eut un retard dans le paiement, et ce, au grand regret de ces deux fonctionnaires.

« C'est moi qui signe à la place des magistrats. Effectivement, leurs signatures ont été imitées », a-t-elle déclaré devant le président de la Cour.

Quoique la trésorière en cause a déclaré avoir remboursé une partie de la somme empochée après un constat de l'énorme trou dans la Trésorerie, la Justice n'a allégé que légèrement sa peine, étant donné la gravité de l'infraction. Et pourtant, il a été révélé que c'est son collègue qui a dû empocher la plus grande part du magot. Les tentatives des avocats respectifs des deux agents mis en cause de ce ministère pour obtenir du juge un allègement de peine, n'ont donc pas abouti comme ils l'ont souhaité. Dans la plaidoirie, la partie de la défense a argué qu'avec le fait que leurs clients ont fait l'aveu, ces derniers auraient eu droit à une peine minimale.

Le pot-aux-roses fut découvert pendant la période du pré-confinement, lors de laquelle les accusés étaient placés sous mandat de dépôt jusqu'à leur récente comparution à la Cour du PAC aux 67 Ha.

Franck R.

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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