La thèse d’un court-circuit semble être la plus plausible pour tenter de donner une explication à ce sinistre qui a vraiment pris de court les locataires. « Le drame est survenu en plein milieu de la nuit où la plupart des occupants du campus sont déjà endormis. Lorsque l’alerte fut donnée, les étudiants ont eu à peine le temps d’évacuer le bâtiment qui était déjà noyé par d’épaisse fumée, sans parler de cette chaleur infernale liée à la virulence des flammes, qui s’étaient attaqué à l’ensemble de la construction en un temps record », déclare un témoin sur place. Inutile de décrire la panique et l’affolement général qui s’étaient emparé de ces étudiants. Ces derniers ont tenté de s’échapper par tous les moyens, en ayant cherché toutes les issues afin de s’éloigner du bâtiment en feu.
Des étudiants, des riverains, plus tard joints par les sapeurs-pompiers de la ville, se sont donné la main pour circonscrire le feu. Cependant, les flammes étaient particulièrement opiniâtres du fait des combustibles mais aussi de nombreux objets ou autres produits inflammables qui se trouvaient à l’intérieur. Ce qui fait que les soldats de feu n’ont réussi à maîtriser totalement la situation qu’à l’issue de presque trois heures d’un combat acharné. De plus, il ventait cette nuit du samedi et les effets du problème lié au manque d’eau ou de source, situation observée comme partout dans d’autres villes du pays, se sont fait lourdement sentir. En l’espace de deux mois seulement, des logements d’étudiants de trois grandes villes du pays ont été ravagés par des incendies similaires. Car après les campus d’Ankatso et de Maninday (Toliara), voilà que c’est au tour de celui d’Antsiranana de partir ainsi en flammes.
F. Roland