Publié dans Société

VIH-Sida à Antananarivo - 1 225 personnes séropositives en 9 mois

Publié le lundi, 30 novembre 2020

Les données fournies par le programme de lutte contre les IST/VIH-Sida au niveau du ministère de la Santé publique indiquent que 1 225 personnes séropositives au VIH sont enregistrées à Antananarivo au mois de janvier jusqu’en septembre dernier. Au niveau national, sur 177 937 tests réalisés, 6 251 personnes porteuses du VIH sont répertoriées, soit un taux de prévalence à 0,3 %. 5 531 d’entre elles suivent le traitement anti-rétroviral. 54,7 % représentent la gente féminine tandis que 45,3 % sont des hommes. A cela s’ajoutent 2,8 % qui sont des enfants. Il est à rappeler que suivant une Enquête de surveillance biologique et comportementale (ESBC) menée auprès de la population malagasy, notamment les plus exposées au risque du VIH/Sida dont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les consommateurs de drogue injectable (CDI) et les professionnels du sexe (PSI). 

Par ailleurs, 1 779 individus séropositifs ont été recensés en 2019.  Et ce sont surtout les HSH qui détiennent le taux le plus élevé en termes de prévalence (14,8 %). Particulièrement, au niveau des personnes sexuellement actives dont l’âge est compris entre 15 à 49 ans, environ 0,3 % d’entre elles sont positives au VIH-Sida. « De 2010 à 2019, 5 723 personnes ayant contracté le VIH sont enregistrées et dont 5 166 d’entre elles ont accepté de suivre le traitement anti-rétrovirale. Le reste représente les autres malades du Sida qui soit, ils sont perdus de vue, soit ils ont refusé la prise en charge médicale, soit ils sont déjà décédés. Déjà qu’à Madagascar, aucun système ne notifie les morts liés au Sida. Une situation qui s’explique par le fait que l’immunité des souffrants s’affaiblit, et toute autre maladie peut donc être fatale pour eux », explique Randriamanandray Fidy Harinjaka, chef d’unité Suivi-évaluation auprès du Comité national de lutte contre le Sida. En outre, au cours de cette dernière décennie, le taux des personnes vivant avec le VIH a augmenté. Selon le docteur Harivelo Rijasoa Andrianiaina, secrétaire exécutif dudit Comité, Madagascar recense annuellement 10 % de cas positif. 

Une lutte impactée par la Covid-19

La journée d’aujourd’hui est dédiée aux manifestations de soutien aux personnes vivant avec et touchées par le virus du Sida. C’est également le moment de se souvenir de toutes les victimes de cette maladie incurable. Pour cette édition 2020, la Journée mondiale de lutte contre le Sida est axée sur la Solidarité mondiale et la responsabilité partagée. Faut-il savoir que cette année a été marquée par l’épidémie du coronavirus. La Covid-19 a considérablement impacté la vie et la subsistance de la population mondiale.  « La pandémie de coronavirus a menacé les progrès accomplis au cours des 20 dernières années dans le domaine de la santé et du développement, y compris l’évolution de la situation en matière des avancées de la lutte contre le VIH.  Elle accentue les inégalités existantes comme l’ont fait les autres épidémies avant elle. On constate des inégalités inter-sexes, raciales, sociales et économiques. Notre monde s’enfonce dans les inégalités. Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de cette force pour surmonter les épidémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 », a souligné l’ONUSIDA menant de l’action à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’épidémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Et d’ajouter que dans le cadre de la riposte au VIH, des campagnes en faveur de la délivrance d’ordonnances pour plusieurs mois de traitement du virus, une organisation de livraisons à domicile de médicaments ou une mise à disposition d’une aide financière, de nourriture ou d’un logement à des groupes à risque ont été mises en œuvre l’année dernière. 

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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