Publié dans Société

« Kere » dans le Sud - Plus de deux milliards d'ariary collectés à La Réunion

Publié le lundi, 30 novembre 2020

Lancée le 22 octobre. L'opération « Kere 2020 » menée à l'île de La Réunion a été clôturée samedi dernier, soit 5 semaines d'appel aux dons et de collecte pour venir en aide aux victimes de l'insécurité alimentaire dans le Sud de Madagascar. Une somme de 560 318 euros, soit environ 2 250 000 000 d'ariary, a pu être collectée durant ces 5 semaines, grâce à la forte mobilisation des Réunionnais mais aussi des expatriés malagasy. Durant cette période, des milliers de personnes victimes de la famine, notamment dans l'Androy, ont bénéficié de vivres distribués régulièrement. Selon le bilan des organisateurs, 19 353 kg de maïs, 6 997 kg de Niébé, 63 035 doses de farine infantile et 275 502 litres d'eau ont déjà été distribués depuis le début de l'opération.

D'un autre côté, 15 puits ont été construits à Tsihombe entre octobre et novembre, afin d'alléger le problème d'approvisionnement en eau. Outre la poursuite des aides alimentaires d'urgence, la somme collectée permettra également de mettre en œuvre des projets à moyen et à long terme, entre autres dans l'approvisionnement en eau et le développement des cultures résistant à la sécheresse, en partenariat avec des ONG et associations locales, dont le Groupe de recherche et d'échanges technologiques (GRET). 

Pour information, l'opération « Kere » a été lancée par la chaîne de télévision Antenne Réunion en 2007, laquelle a permis de construire des citernes et de réhabiliter des bassins d'eaux pluviales. Plus de 50 000 personnes, dont 24 000 enfants, avaient eu accès à de l'eau potable grâce aux citernes de « Kéré ». Ces dernières demeurent fonctionnelles jusqu'à maintenant.

Timide mobilisation à Madagascar

« Voin-kava mahatratra ». Des appels à mobilisations ont été lancés ces derniers temps pour venir en aide aux victimes du « Kere » dans le Sud de Madagascar. Toutefois, ce sont les personnalités publiques telles que les parlementaires, les artistes, les sportifs, ainsi que des associations et clubs de service, à l'exemple du Lions Club, qui ont répondu aux appels. Les citoyens ordinaires semblent moins motivés à faire un geste pour la population du Sud en détresse. « A ma connaissance, il n'y avait pas eu de téléthon ni mobilisation publique pour les victimes du "Kere", contrairement aux cas des cyclones en 2018. Ceux qui veulent faire des dons doivent passer au BNGRC et dans les associations, ce qui n'est pas toujours évident. De plus, la transparence dans l'acheminement et la distribution des dons laisse à désirer », nous confie Dina R., employé au sein d'une banque dans la Capitale. Comme lui, bon nombre de personnes se sont retenus de faire des dons. D'autres ont avancé que la crise sanitaire liée à la Covid-19 ont impacté sur leurs revenus. « En étant aussi en difficulté, nous n'avons pas les moyens d'apporter notre aide aux compatriotes du Sud. Heureusement que l'Etat et l'association Fitia de la Première dame s'en chargent », s'exprime Faneva A., téléconseillère. Notons que les partenaires techniques et financiers ont renforcé leurs actions dans le Sud ces dernières semaines, aux côtés des autorités compétentes.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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