Publié dans Société

Baisse du taux de couverture vaccinale - Quand le coronavirus handicape la vaccination

Publié le dimanche, 06 décembre 2020

La meilleure protection des enfants contre diverses maladies. Pourtant, Madagascar fait partie des pays ayant un faible taux de couverture vaccinale en Afrique. Les 11 vaccins prescrits pour les enfants de moins de 12 mois ne leur sont pas donnés comme il se doit. La vaccination a été négligée par les parents durant la pandémie de Covid-19, si l’on tient compte des chiffres à ce sujet. « Tous les services essentiels ont été impactés par le coronavirus, y compris la vaccination. Le taux de couverture vaccinale a atteint 90% au niveau national et 80% au niveau des Districts en 2019.

Mais pour cette année 2020, ce taux a baissé entre 70 et 80% », fait part le Dr Charlotte Ndiaye, représentante résidente de l’OMS à Madagascar. Le directeur du Programme élargi de vaccination (PEV) auprès du ministère de la Santé publique, en la personne du Dr Bodo Ramamonjisoa, apporte plus de détails. « La baisse du taux de couverture vaccinale peut aussi s’expliquer par le fait que les mères de famille étaient plus réticentes quant à la consultation des centres de santé pour assurer la vaccination de leurs enfants durant la pandémie. De plus, les agents de santé se sont davantage concentrés sur la riposte à la Covid-19 », expose notre interlocutrice. Bref, la vaccination a été mise de côté, au détriment des enfants.

Des rappels pour les moins de 2 ans

Risques d’apparition de nouvelles épidémies. La rougeole, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la tuberculose pourraient ressurgir faute d’accomplissement de vaccination, à en croire le directeur du PEV. Raison pour laquelle le ministère de tutelle, à travers le PEV, en collaboration avec ses partenaires, compte faire des rattrapages. « Tous les enfants qui n’ont pas pu être vaccinés durant la pandémie ainsi que ceux qui n’ont pas pu l’achever jusqu’au bout sont à identifier d’ici la fin d’année, voire jusqu’au début du nouvel an. Pour ce faire, nous allons collaborer avec les autorités locales, les agents communautaires et même les éléments des Forces de l’ordre dans les zones reculées ou rouges en matière d’insécurité », avance notre source. Les parents de ces enfants seront sollicités à les emmener dans les centres de santé pour bénéficier des doses de vaccin adéquates. Aussi, des rappels de vaccin contre la rougeole se feront pour les enfants âgés de moins de 2 ans. L’objectif étant de renforcer la protection des enfants tout en remontant le taux de couverture vaccinale.

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff