Publié dans Société

Scolarisation à Toliara - La cantine scolaire reste un défi majeur

Publié le dimanche, 20 décembre 2020

« Des élèves affamés qui disparaissent vers 14h pour aller chercher de la nourriture à la maison, et dont la majorité ne reviennent plus que le lendemain en ayant toujours ce même problème ». C’est à cela que se résume le quotidien des élèves en classe de 7ème de l’Ecole primaire publique (EPP) située à Ifaty, d’après leur enseignant. Depuis 2018, la dernière année de l’opérationnalisation de la cantine scolaire au sein de cet établissement scolaire, l’enseignement s’est plus ou moins compliqué.

« Le fait que plusieurs élèves manquent l’école à cause de la faim réduit ainsi l’égalité de chance à l’éducation des enfants inscrits dans une même classe  », a révélé Andrianiaina Nomenjanahary Pascal, un enseignant subventionné de l’EPP d’Ifaty. Et d’ajouter que de nombreux enfants ont été aussi contraints de quitter l’école après que leurs parents décident de déménager dans des endroits répondant à leurs besoins en alimentation. D’après les explications de Florine, directrice de cette école située dans la Circonscription scolaire de Tuléar II, ainsi que celles de la Direction régionale de l’Education nationale du Sud-ouest, l’effectif général n’a atteint que 200 élèves contre 300 à 400 inscrits pour les années précédentes. Mais depuis le mois d’octobre dernier, les salles de classe ont commencé à se remplir avec 327 inscrits, et cela à cause de la gratuité de l’éducation.

Cependant, l’EPP de Sakabera, dirigée par Rejela Belthazar Mahavaly, offre un repas par jour vers 9h à ses 422 élèves. Avec l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM), une cantine a été mise en place dans cet établissement afin de retenir la concentration des élèves et d’inciter les parents à scolariser leurs enfants. «  Quotidiennement, la préparation débute dès 6h du matin et 3 heures après, les responsables commencent déjà à servir les élèves. Chaque lundi, le menu est composé de produits de la mer. Et le jour suivant, le plat est concocté à partir de légumes. Le mercredi et jeudi, les élèves ont droit à des légumineuses et des œufs. Et c’est au 5ème jour  qu’il y aura de la viande », a avancé Rejela Belthazar Mahavaly. Selon Etienne Tchecounnou, chef de bureau PAM à Toliara, cet organisme d’aide alimentaire de l’ONU et de la FAO est intervenu auprès de cette école depuis 2015. Une livraison trimestrielle  des vivres y est organisée et dont la distribution est établie en fonction de l’effectif et surtout de la ration d’une personne. L’essentiel est surtout de respecter l’équilibre alimentaire.

« Nous avons remarqué que le taux d’inscription et de fréquentation a augmenté depuis que la cantine scolaire est opérationnelle. Sa mise en œuvre assure ainsi le maintien des enfants à l’école pendant qu’ils étudient, et cela afin d’obtenir de bons résultats scolaires », a-t-il fait savoir. En outre, afin de ravitailler la cantine, un projet de jardin potager y est réalisé. Il s’agit notamment d’une culture maraîchère gérée par les parents. « Nous les parents, nous rencontrons de nombreuses difficultés qui empêchent nos enfants de se nourrir convenablement. Il nous arrive de les envoyer à l’école sans rien dans le ventre.  Mais depuis que nos enfants ont bénéficié de la cantine solaire, ils sont devenus très productifs à l’école. Une bonne raison de notre implication à ce projet d’alimentation en milieu scolaire », a expliqué Nolavindrainy Tsiambany Martin, un parent d’élèves.

Kanto Rajaonarivony 

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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