Publié dans Société

Décès d’un nouveau-né à Befelatanana - La maternité accusée d’échange de bébés

Publié le lundi, 18 janvier 2021

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le décès d’un nouveau-né, survenu le 11 janvier dernier à la maternité de Befelatanana, a fait le tour des réseaux sociaux. Ses parents ont cependant affirmé que le nourrisson était en bonne santé quand sa mère a quitté la maternité.

En effet, vu la complication durant la naissance, le nouveau-né a été admis au service de néonatalogie pour une surveillance médicale, tandis que sa mère a pu rentrer chez elle. La nuit tombée, la maternité ont appelé les parents à propos de l’état critique du nourrisson. Cependant, en arrivant à l’hôpital, ils ont affirmé que ce n’est pas leur enfant. « Mis à part le bracelet qui porte son nom, tout n’était pas normal. Le bébé ne porte ni les vêtements qu’on a laissés avant notre départ, ni la couche. Et même, nous n’avons plus retrouvé la forme de sa tête qui est encore allongée dès qu’il est sorti de la salle d’accouchement », raconte le père sur son compte Facebook. A vrai dire, la famille a insinué que le nourrisson a été échangé avec un autre, décédé. Ces parents affirment vouloir aller jusqu’au bout de cette affaire.
A maintes reprises, beaucoup se plaignent de la mauvaise qualité des services au sein de cette maternité de Befelatanana. Et cette histoire a été une bombe à retardement qui a déclenché la colère des internautes et ceux qui ont déjà été témoins ou ayant assisté à des scandales dans les hôpitaux publics, notamment dans cette maternité. On peut citer entre autres la corruption, les stagiaires qui effectuent les tâches des sages-femmes et infirmiers, les stages pratiques réalisés sur des patients.


Une asphyxie néonatale


Autant que ces parents endeuillés, la maternité de Befelatanana a tenu à apporter ses versions des faits, hier. Le Professeur Hery Rakotovao, directeur de l’établissement CHUGOBS, ainsi que le docteur Hery Rajaonarison, chef du service néonatalogie, ont répondu à ces allégations. D’après l’explication du Professeur, le nouveau-né a souffert d’une asphyxie à sa naissance. D’une part, les liquides amniotiques de couleur verdâtre ont provoqué une souffrance fœtale et de l’autre, la complication a engendré un retard dans l’accouchement du bébé. Face à cette situation, le nourrisson a été admis au service de néonatalogie. « Nous avons diagnostiqué un manque d’oxygène chez le nourrisson. Il a été placé sous oxygène et alimenté avec un sérum. Après une tentative de  réanimation, le nouveau-né a malheureusement succombé, 40 minutes après sa surveillance », explique-t-il. Lui de poursuivre que, à la Maternité de Befelatanana, aucun échange de nourrisson n’est possible. « Tous nos services sont placés sous haute surveillance. Si une mère abandonne par exemple son enfant à la maternité, personne ne pourra reprendre ce bébé sans le jugement du Tribunal. Ou encore, si le nom de la mère n’est pas conforme à celui qui est écrit dans le dossier du nouveau-né, nous saisissons la Police pour une enquête », soutient-il.
Actuellement, le nombre de lits se trouvant dans cette maternité est encore insuffisant. Par conséquent, les mères peuvent rentrer chez elles deux jours après leur accouchement, sauf en cas de complication. En contre-partie, elles devront faire une lettre d’engagement attestant l’obligation de visiter et d’assurer tous les besoins de leurs nourrissons qui sont encore à l’hôpital.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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