Publié dans Société

Situation humanitaire dans le grand Sud - Besoin de 75 millions de dollars additionnels

Publié le lundi, 18 janvier 2021

« La sécheresse dans le grand Sud s’intensifiera d’ici février et avril prochain, si la situation climatique persiste ». Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche l’a souligné hier au Carlton, Anosy, lors du lancement du « Flash Appeal » ou « Appel éclair » face à la situation humanitaire dans le Sud.

En fait, celle-ci est devenue critique ces derniers temps à cause des conséquences de la sécheresse elle-même, aggravées par les effets néfastes de la pandémie de Covid-19 et l’insécurité. De plus, l’absence de pluie retarde le démarrage de la campagne agricole et compromet les prochaines récoles prévues en mai-juin. Face à cette situation, l’appel éclair lancé par le Gouvernement malagasy et les Agences des Nations unies à Madagascar vise à collecter un montant de 75,9 millions de dollars, soit plus de 280 milliards d’ariary, auprès des pays et organisations internationales. Ces ressources additionnelles permettront à l’équipe humanitaire pays (HCT) de contribuer aux priorités du Gouvernement et d’accompagner le plan de réponse national à la situation humanitaire dans le grand Sud. La liste des besoins est déjà élaborée et dispatchée avec cet appel éclair, à en croire Djacoba Tehindrazanarivelo, ministre des Affaires étrangères.
Pour renforcer les réponses multisectorielles
Un besoin non couvert de 81,3 millions de dollars, soit plus de 300 milliards d’ariary. Le plan de réponse national à la situation humanitaire, élaboré sous le lead du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), l’a prévu pour une réponse multisectorielle jusqu’en mai 2021. Pourtant, les ressources disponibles au niveau de la HCT commencent à être épuisées, d’où le lancement de l’appel éclair. Ce dernier permettra de sauver des vies de 300 000 enfants de moins de 5 ans en situation de malnutrition aiguë, outre la prévention de cette situation pour 67 750 femmes enceintes et allaitantes. Il fournira également l’accès à l’eau potable, de petite irrigation goutte-à-goutte pour des jardins potagers communautaires au bénéfice de 420 500 personnes les plus vulnérables. L’appel permettra, d’un autre côté, d’assurer la disponibilité gratuite des services de soins de base pour 230 000 personnes et une assistance médicale en urgence pour 23 822 femmes enceintes. 150 000 élèves bénéficieront d’une alimentation scolaire jusqu’à la fin de cette année scolaire en cours grâce à cet appel. Aussi, 11 900 survivantes de violences, 220 000 personnes exposées à des problèmes de protection mais surtout 1,11 million de personnes victimes d’insécurité alimentaire en seront bénéficiaires. Notons qu’en dehors des réponses d’urgence, des solutions à moyen et à long terme sont indispensables pour renforcer la résilience de la population et arriver à un redressement du grand Sud.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opacité dérangeante
    Le manque de transparence ou l’absence de réponses claires dérange ! La vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements ainsi que la disparition inexpliquée d’un bateau avec des passagers à bord restent, jusqu’à présent, entourées de zones d’ombre. Depuis le malheureux événement d’Ambohimalaza, d’autres incidents se sont enchaînés un peu partout à travers le pays, sans que l’on sache exactement à quoi s’en tenir. Une cérémonie de célébration d’anniversaire a viré au drame dans un Espace ayant pignon sur rue vers Imerinkasinina dans la soirée du samedi 14 au dimanche 15 juin. Une virulente intoxication alimentaire a fait des ravages. « Toutes les personnes ayant pris part à la fête et goûté aux repas servis ont été victimes de malaises nécessitant une évacuation d’urgence vers des centres hospitaliers de la Capitale ». « Il y a eu des morts et plusieurs cas graves. Le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais la…

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