Publié dans Société

Bilan du passage du cyclone - Eloïse  Les dégâts matériels s’alourdissent !

Publié le vendredi, 22 janvier 2021

Des infrastructures routières, scolaires et d’habitation endommagées. Le passage de la forte tempête tropicale Eloïse dans la partie Nord-est et Nord-ouest de Madagascar a été plus ou moins désastreux, si l’on tient compte des dégâts matériels enregistrés. Hier, le bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) fait état de 156 maisons inondées, 193 autres détruites et 645 endommagées suite aux pluies diluviennes et vents forts. Dans le secteur de l’éducation, 142 salles de classe sont endommagées, contre 12 détruites recensées dans les Districts de Maroantsetra, Mananara- Nord, Ambato-Boeny, Besalampy, Mandritsara et Befandriana-Nord. Cette situation impacte sur la scolarisation des élèves, qui ont dû cesser les cours depuis le début de semaine à cause du cyclone et de ses impacts. Les dégâts liés à la logistique sont également assez importants, avec la coupure de diverses routes. Certaines d’entre elles sont inondées ou submergées d’eau tandis que d’autres sont bloquées à cause des glissements de terrain. De plus, des ponts sont endommagés ou emportés par les crues. Mais en général, les routes sont devenues impraticables et inaccessibles à cause de leur mauvais état.
Des réponses d’urgence
Le dernier bilan provisoire du BNGRC rapporte 1 décès, enregistré à Anjahana Maroantsetra, et 3 601 sinistrés. 470 d’entre eux s’abritent encore dans les sites d’hébergement provisoire et y bénéficient d’une prise en charge. D’autres sont déjà retournés chez eux. L’acheminement de 15 tonnes de vivres pour la Région Atsinanana, composés de riz, sucre, sel et légumineuses, fait partie des activités entreprises. Les autres Régions affectées par le cyclone auront bientôt leur part d’aide. Côté infrastructures, les interventions dans le secteur de l’éducation sont accélérées afin de reprendre les cours dans les brefs délais. Ainsi, le ministère de tutelle et l’UNICEF envisagent d’envoyer des équipements, dont des bâches, pour réparer rapidement les salles de classe endommagées. Quant aux routes coupées, les travaux de réparation sont en cours pour certaines. Aussi, le rétablissement de l’eau et de l’électricité dans nombreux Communes et Districts est désormais effectif, tout comme la communication pour certains. D’un autre côté, la collecte d’informations sur les dégâts s’enchaîne. D’ailleurs, une évaluation par survol a été réalisée hier afin de recouper et compléter les données, collecter et estimer l’étendue des inondations. Quoi qu’il en soit, les réunions des acteurs et les sensibilisations de la population se poursuivent. A noter qu’après celle cyclonique, la vigilance « forte pluie » et celle « vent fort » ont été levées depuis hier.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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