Publié dans Société

Emeute à l’université de Toamasina - 1 mort, 8 arrestations, l’accès dans la ville interdit

Publié le jeudi, 18 février 2021

L’université de Barikadimy, à Toamasina, a été le théâtre d’une émeute estudiantine vers 9h, hier matin. Une information de dernière heure, reçue sur place, avance que des mesures de sécurité ont été prises par les autorités. L’entrée et la sortie de la ville de Toamasina sont interdites jusqu’à nouvel ordre. Dans l’après-midi d’hier, 8 autres étudiants furent arrêtés, selon une source locale de la Gendarmerie.  Les concernés auraient été soumis à un interrogatoire dans les locaux de la Gendarmerie à Toamasina, du moins jusque dans la soirée, hier.

 

Revenons dans les faits. Il y eut un affrontement entre les étudiants grévistes et les Forces de l’ordre, et dont le bilan est assez significatif : un étudiant fut mortellement touché d’une balle. Il a succombé des suites d’une importante hémorragie au cours de son évacuation à l’Hopitaly be de la cité portuaire, selon des sources convergentes. Agée d’une vingtaine d’années, la victime qui est originaire de Sainte-Marie, a étudié l’économie. Dès hier même, sa famille a récupéré sa dépouille. “Un gendarme fut pris au piège derrière le portail du campus et les étudiants l’ont encerclé. Du coup, ses collègues ont dû ouvrir le feu pour le dégager de ce dangereux piège. C’était dans ces circonstances que l’étudiant en économie aurait reçu une balle perdue, qui l’atteignait à la cuisse. Les Forces ne l’ont donc pas personnellement visé”, selon une source. Plus tard, la Gendarmerie a expliqué que : “C’était le fait d’une balle perdue !”.  

Parallèlement à cela, trois autres manifestants ainsi que trois éléments des Forces furent blessés.

Rapidement, la grève a dégénéré en une escalade de violence, surtout lorsque la manifestation a débordé sur la RN2 où les étudiants ont érigé des barricades non loin de l’accès au campus.  Par deux fois, ils ont été sommés de réintégrer le campus chaque fois qu’ils ont voulu manifester sur la Nationale bordant le local.  Là, les grévistes ont lancé des projectiles constitués essentiellement de débris de pavé, ou autres briques sur les Forces de sécurité. Un gendarme fut pris au piège près du portail du campus. Pour tenter de l’y dégager, mais aussi disperser les émeutiers, les Forces de l’ordre composées à la fois des éléments de la Police, de la Gendarmerie et de l’Armée, ont fait usage de bombes lacrymogènes et des tirs de semonce.  C’était dans ces circonstances que l’étudiant en économie a reçu cette balle perdue en pleine cuisse. Mais pendant que les deux camps se sont ainsi affrontés, des individus à l’intention malveillante ont profité de voler des matelas qui jonchaient le secteur, et appartenant aux universitaires.  Dès le début de l’après-midi d’hier, le gouverneur de la Région Est s’était personnellement dépêché sur les lieux pour constater de visu la situation, qui s’est progressivement normalisée, depuis. L’enquête se poursuit.

Franck R. 

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff