Publié dans Société

Reprise post-Covid-19 - Le secteur de l'habillement et du textile priorisé

Publié le dimanche, 14 mars 2021

Plus de 260 000 salariés. La chaîne d'approvisionnement du textile constitue plus de 20 % des exportations totales de Madagascar, selon les informations recueillies. Pourtant, ce secteur  est affecté par un déficit en conditions décentes dont l'inégalité salariale, la discrimination, la violence et le harcèlement en milieu de travail - particulièrement envers les femmes, les heures tardives de travail et les heures supplémentaires non payées, d'après Coffi Agossou, directeur et représentant résident de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles. D'un autre côté, ce secteur a été fortement touché par de la crise liée à la Covid-19. Le chômage technique touchant des milliers d'employés, faute de commandes, figure parmi les impacts de la pandémie.

 

Face à cette situation, le projet « Chaînes d'approvisionnement durables pour mieux se reconstruire » se concentre sur le secteur textile et de l'habillement à Madagascar. « Ce projet de 1,5 million de dollars de l'OIT, cofinancé par l'Union européenne (UE), vise à promouvoir le travail décent dans 5 chaînes d'approvisionnement mondiales d'une importance capitale pour l'Union Européenne pour une reprise juste, résiliente et durable après la crise de la Covid-19 », informe le directeur pays de l'OIT. L'UE accorde une importance particulière au travail décent dans le secteur textile, surtout dans la réponse au coronavirus, à en croire Franck Porte, chef de coopération de la délégation de l'UE dans la Grande île.

« Le projet que nous venons de lancer, et nous remercions l'UE et le BIT pour votre appui, montrerait les possibilités offertes par les chaînes d'approvisionnement et comment remédier aux problèmes qui existeraient. Ces chaînes ont une répercussion positive sur l'économie du pays, sur les fournisseurs qui exercent des activités à plus forte valeur ajoutée. Cette dernière permettrait d'améliorer les conditions sociales et de faire progresser le travail décent, pourvu que les entreprises aient la capacité et un environnement d'affaires propice, » affirme Béatrice Chan Ching Yiu, présidente de la Commission sociale du Groupement des Entreprises de Madagascar.

L'atelier de lancement dudit projet s'est tenu le 12 mars dernier au Colbert, Antaninarenina. A l'issue de cet évènement, le comité tripartite de pilotage, composé de représentants du Gouvernement, de travailleurs et d'employeurs, a été mis en place. Ce comité se chargera de la supervision du projet et de ses activités dans le pays. D'ailleurs, toutes les parties prenantes ont été unanimes sur l'importance de ce nouveau projet dans la promotion du travail décent sur la base du dialogue social. Ceci dans le but d'avoir une chaîne d'approvisionnement de textile et d'habillement plus juste, plus résistante et plus durable, pour une meilleure reprise sociale et économique après la crise sanitaire.

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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