Face à cette situation, le projet « Chaînes d'approvisionnement durables pour mieux se reconstruire » se concentre sur le secteur textile et de l'habillement à Madagascar. « Ce projet de 1,5 million de dollars de l'OIT, cofinancé par l'Union européenne (UE), vise à promouvoir le travail décent dans 5 chaînes d'approvisionnement mondiales d'une importance capitale pour l'Union Européenne pour une reprise juste, résiliente et durable après la crise de la Covid-19 », informe le directeur pays de l'OIT. L'UE accorde une importance particulière au travail décent dans le secteur textile, surtout dans la réponse au coronavirus, à en croire Franck Porte, chef de coopération de la délégation de l'UE dans la Grande île.
« Le projet que nous venons de lancer, et nous remercions l'UE et le BIT pour votre appui, montrerait les possibilités offertes par les chaînes d'approvisionnement et comment remédier aux problèmes qui existeraient. Ces chaînes ont une répercussion positive sur l'économie du pays, sur les fournisseurs qui exercent des activités à plus forte valeur ajoutée. Cette dernière permettrait d'améliorer les conditions sociales et de faire progresser le travail décent, pourvu que les entreprises aient la capacité et un environnement d'affaires propice, » affirme Béatrice Chan Ching Yiu, présidente de la Commission sociale du Groupement des Entreprises de Madagascar.
L'atelier de lancement dudit projet s'est tenu le 12 mars dernier au Colbert, Antaninarenina. A l'issue de cet évènement, le comité tripartite de pilotage, composé de représentants du Gouvernement, de travailleurs et d'employeurs, a été mis en place. Ce comité se chargera de la supervision du projet et de ses activités dans le pays. D'ailleurs, toutes les parties prenantes ont été unanimes sur l'importance de ce nouveau projet dans la promotion du travail décent sur la base du dialogue social. Ceci dans le but d'avoir une chaîne d'approvisionnement de textile et d'habillement plus juste, plus résistante et plus durable, pour une meilleure reprise sociale et économique après la crise sanitaire.
Recueillis par Patricia R.