Publié dans Société

Covid-19 à Madagascar - Un an après, la deuxième vague débarque-t-elle ?

Publié le mercredi, 17 mars 2021

Trois citoyennes malagasy revenant de France et de Maurice ont été les premières personnes testées positives au coronavirus à Madagascar. Le premier cas positif a atterri le 17 mars 2020 à bord du vol Air France 934. Le deuxième cas confirmé est arrivé un jour après par le vol Air Mauritius MK288, tandis que le troisième individu infecté par le virus a rejoint la Grande île avec le vol Air Madagascar MD051 le 19 mars.

La confirmation de leur contamination a été déclarée officiellement par le Président de la République Andry Rajoelina le 20 mars 2020. Depuis, le coronavirus a infecté 21 826 cas positifs et a tué 337 patients, victimes du syndrôme de détresse respiratoire.  Un an après, le virus n’est toujours pas au point d’être éradiqué. Au contraire, la situation sanitaire à Madagascar tend vers une deuxième vague.  

Des chiffres indiscutables avec plus de 3 000 cas en trois mois. Après avoir atteint le pic au mois de juillet 2020 et connu une baisse considérable du nombre des cas positifs vers le mois d’octobre, l’épidémie de coronavirus est actuellement en pleine renaissance. Le pays assiste à une recrudescence des cas confirmés. Tous les indicateurs en témoignent, en commençant par les chiffres partagés par le Centre de Commandement Opérationnel - Covid-19 depuis ce mois de mars. En une semaine, rappelons-nous, plus précisément du 5 au 12 mars dernier, 638 nouvelles contaminations ont été rapportées, sans parler des 16 décès signalés, soit 80 infectés et 2 morts par jour. Et au cours de ces quatre derniers jours durant lesquels le rapport récapitulatif des statistiques quotidiennes autour de la Covid-19, diffusé sur la chaine nationale, a repris, 470 nouveaux porteurs du virus ont été déjà répertoriés.

En outre, les cas suspects montent en flèche. La preuve, les tests PCR et GèneXpert réalisés en 24 heures dépassent actuellement les 1 000 prélèvements. Et suivant le bilan quotidien, à peu près 800 échantillons sont traités par jour, démontrant ainsi le débordement des opérations au niveau des laboratoires d’analyses.

Deux confinements, un troisième n’est-il plus une option ?

Le 23 mars 2020, le locataire d’Iavoloha a déclaré le confinement de la Capitale, Antananarivo et sa Région Analamanga, ainsi que la ville de Toamasina. Deux mois après le déconfinement, c’est-à-dire le mois de juillet 2020, l’explosion des cas a obligé le retour à un confinement total. La population se souvient encore que seuls les points de vente des produits de première nécessité (PPN) ont été ouverts ou encore seule une personne par famille a pu faire les courses. Les banques ont été parmi les quelques entreprises accessibles. Et pire encore : le couvre-feu appliqué la nuit. Il s’agit d’un cauchemar que la population n’a plus envie de revivre.

Selon le Premier ministre, Christian Ntsay, le reconfinement n’est pas dans l’immédiat. Il n’est pas encore dans l’idée du Gouvernement de procéder à un nouveau confinement, a indiqué le chef du Gouvernement, interrogé par la presse samedi dernier. Les efforts du Gouvernement seront par contre renforcés, notamment à travers la sensibilisation de la population au respect des gestes barrières pour rompre les chaînes de contamination.

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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