Les circonstances du kidnapping, qui n’a donc duré que quelques heures, sont dignes d’un film policier. Enlevé autour de midi mercredi dernier, le nourrisson n’a donc plus donné aucun signe de vie, depuis. Or, le même jour, un inconnu a contacté son père au téléphone, le menaçant ouvertement tout en faisant du chantage, selon le service de renseignement de la Police. « Si tu veux revoir ton gosse vivant, donne-nous alors 8 millions ariary, sinon nous devrons lui faire subir les pires choses », aurait lancé le ravisseur à l’intention du chef de famille. Cédant à la pression, et surtout à la peur, ce dernier a été poussé à payer finalement la rançon, mais du moins partiellement. Il a accepté de verser 2,35 millions ariary aux bandits.
Entre-temps, les fins limiers de la BC furent renseignés que la petite victime a été séquestrée par un couple domicilié à Ambatomitokana, une Commune située dans le District d’Antananarivo Avaradrano. Ses éléments furent dépêchés sur les lieux pour y arrêter le couple en cause.
Or, pendant que le père de famille s’est plié aux exigences des ravisseurs, la domestique en cause, elle, s’était rendue auprès du poste de gendarmerie de Carion, lui racontant sa presumée mésaventure. Elle a raconté aux gendarmes qu’elle avait été enlevée, et que ses ravisseurs l’avaient violée. « Bien entendu, il ne s’agissait là qu’une tentative de la part de la jeune femme pour se blanchir aux yeux des Forces de l’ordre », commente notre source policière.
Mais au fil de l’enquête, la Police parvenait à faire le point. Il a été clair que toute cette histoire a été un coup monté, d’abord par la domestique elle-même, et ensuite par le couple ravisseur d’Ambatomitokana. Les dés sont alors jetés. Les trois suspects ne sont que des complices dans ce kidnapping. « Le mari en cause entretiendrait une relation intime avec la jeune domestique. Au moins, les deux se connaissent donc parfaitement », confie la source policière. La balle est donc dans le camp du Parquet pour la suite de l’affaire.
Franck R.