Publié dans Société

Transport pour Antananarivo-Mahajanga - Des centaines de passagers bloqués…

Publié le lundi, 22 mars 2021

L’annonce de la fermeture de la route vers Mahajanga et Nosy Be à partir du 23 mars, parmi les mesures adoptées pour stopper la propagation de la Covid-19, a entraîné une marée humaine dans les gares routières. Pourtant, le nombre de « taxis-brousse » en activité a chuté faute de chauffeurs. Les voyageurs ont été laissés pour compte…

Ruée vers les gares routières. Des centaines de personnes se sont empressés d’y aller pour faire des réservations ou immédiatement pour prendre les taxis-brousse vers Mahajanga ou vers Antananarivo, tôt dans la matinée d’hier. Pourtant, seule une minorité d’entre elles ont pu être embarqués, faute de véhicules. « Le nombre de passagers a doublé, voire triplé aujourd’hui. Malheureusement, la plupart d’entre eux sont rentrés bredouilles puisque le nombre de véhicules en service a largement baissé par rapport aux jours précédents. En fait, seuls les chauffeurs qui habitent à Mahajanga ont accepté d’exercer. Ceux d’Antananarivo préfèrent suspendre leurs activités au risque d’être bloqués à Mahajanga pendant 15 jours, avec la fermeture de la route nationale », avance Herizo Simon, guichetier auprès d’une coopérative de transport national, desservant entre autres la RN4. Pour sa coopérative, aucun véhicule n’a pris le départ hier. C’est également le cas pour les coopératives implantées à Mahajanga. « Seuls les chauffeurs résidant à Antananarivo ont daigné travailler. Nous avons toutefois entrepris des négociations avec les autres afin qu’ils puissent transporter les centaines de passagers bloqués dans la gare routière, mais en vain », informe le responsable de la coopérative Besady à Mahajanga. En général, le nombre de taxis-brousse qui ont desservi Antananarivo-Mahajanga ou Mahajanga-Antananarivo a baissé jusqu’à 75 % hier, au grand dam des voyageurs. 
Désespoir et soulagement
« Nous sommes arrivés à la gare Maki vers 5h du matin, mais toutes les places dans les taxis-brousse étaient déjà réservées et prises. Nous devons rebrousser chemin malgré notre souhait de passer la fête de Pâques chez nous à Mahajanga », se désole Vola R., une commerçante accompagnée de ses deux enfants. « L’annonce de l’effectivité de cette mesure a été tardive. Nous n’en étions au courant que lundi soir, en regardant le journal télévisé. Nous aurions pu nous préparer au préalable dans le cas contraire », regrette Roger A., cadre auprès d’une institution de microfinances. Comme eux, bon nombre de passagers semblent confus et désespérés avec la décision de fermeture temporaire de la route nationale. D’autres, ceux qui ont pu être embarqués dans la matinée ou en fin d’après-midi, ont quant à eux soufflé un « ouf » de soulagement. « Nous allons rentrer. C’est un choix puisque nous ne savons pas les éventuelles mesures prises prochainement à Antananarivo. Je préfère être bloquée chez moi qu’ici », nous confie Anna T., étudiante à l’université d’Antananarivo. « Normalement, je devrais encore rester à Tanà pour mes études mais j’opte pour un retour à Mahajanga, surtout pour des affaires personnelles », s’exprime Luciano R., futur polytechnicien.
Questionné à ce sujet, le directeur général de l’Agence des transports terrestres (ATT), en la personne du Général Jeannot Reribake, a souligné qu’« aucune autorisation ni dérogation spéciale ne sera accordée pour qui que ce soit ». Les passagers bloqués à Antananarivo ou à Mahajanga devraient ainsi prolonger de 15 jours leur séjour, le temps que la fermeture des routes soit levée…
Recueillis par Patricia Ramavonirina






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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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