Publié dans Société

Reprise des cours présentiels - Des établissements et élèves s’abstiennent !

Publié le jeudi, 06 mai 2021

Il fallait s’y attendre ! La reprise des cours présentiels dans les établissements scolaires publics et privés est effective depuis mercredi dernier dans tout Madagascar. Si le retour en classe concerne tous les élèves dans 18 Régions à faible contamination de la Covid-19, il ne touche que les candidats aux examens officiels pour les Régions encore fermées, à savoir Analamanga, Atsinanana, Sava, Vakinanakaratra, Haute-Matsiatra et Anôsy. Toutefois, certains établissements scolaires s’abstiennent de reprendre les cours en classe. C’est le cas du collège Saint-Michel situé à Amparibe, où le présentiel reste suspendu, même pour les élèves en classe d’examen. « Suite à une concertation au préalable avec les parents, nous nous sommes convenus de la poursuite du partage des leçons et exercices dans le groupe Facebook créé pour ce faire, par niveau ou par Fokontany. Toutes les classes y ont les leurs », informe le responsable de cet établissement catholique, recensant près de 4 000 élèves.
Questionné à ce sujet, le secrétaire général de la DINEC (Direction nationale des écoles catholiques), en la personne du Père Jules Ranaivoson, avance que « la majorité des établissements ont déjà repris les cours présentiels, contrairement à d’autres pour des questions organisationnelles, dont le remaniement de l’emploi du temps, la mise en place d’un Comité de vigilance, etc. Chaque établissement est libre de son organisation. Ceux qui ont la possibilité de faire du télé-enseignement peuvent l’adopter, tout comme ceux dont les élèves sont retournés en classe. Certains établissements appliquer ces deux options en parallèle ». Quoi qu’il en soit, cette situation exceptionnelle nécessite à la fois la considération des mesures officielles mais également l’adoption de celles internes, en tenant compte des moyens tant des établissements scolaires que ceux des parents.
Pour la plupart des établissements publics et privés, le taux d’absence des élèves en classe a augmenté et ce depuis la dernière semaine avant les vacances de Pâques, à la fin mars. Cette situation s’explique par la réticence des parents à envoyer leurs enfants en classe, malgré les protocoles sanitaires appliqués. « Je préfère garder mon enfant en bonne santé à la maison, au lieu de l’exposer aux risques de contamination à l’extérieur, surtout en classe. Cependant, il suit les leçons et fait les exercices à domicile, en suivant les consignes de son école et de son enseignante », nous confie Voahirana L., mère d’un candidat au CEPE. Pour l’EPP de Tanjombato, une dizaine d’élèves sur les 190 candidats au premier examen officiel sont absents depuis mercredi, soit un taux de présence de 90 %. Le lycée J.J Rabearivelo enregistre à peu près ce même taux. Une des raisons pour laquelle le chef de la Circonscription scolaire de la ville d’Antananarivo, Lalaina Ramananantony, encourage la récupération des leçons et exercices, surtout pour ceux qui préfèrent rester chez eux.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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