Appel aux citoyens. Les initiateurs du Programme intégré d’assainissement d’Antananarivo PIAA, ont tenu, vendredi à Besarety, des assises avec l’ensemble des organismes de la Société civile afin de passer à la loupe les moyens de concrétisation du programme. « Nous vous avons fait appel afin d’échanger sur les manières de responsabiliser l’ensemble de la population sur le respect des infrastructures ainsi que des travaux effectués dans le sens de l’assainissement de la Capitale. Il est de notre obligation, à nous tous, d’inciter nos prochains à se rendre compte de l’importance de l’entretien de ces infrastructures d’évacuation installées pour assainir la ville », a clamé Rabe Harimanana directeur général du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et des Travaux publics (MAHTP), hier, face aux représentants de la Société civile. En ajoutant que « peu importe les travaux d’assainissement que nous allons réaliser. A l’exemple des curages de canaux d’évacuation, si les citoyens reviennent y déverser leur détritus quotidiens, les efforts auront été vains et Antananarivo sombrera toujours sous les phénomènes d’inondation éphémère à chaque période de pluie ». Pour appuyer leurs propos, les représentants des organismes partenaires du PIAA ont expliqué en détail les tenants et aboutissants du programme lequel intervient surtout dans le drainage des eaux pluviales, l’assainissement des eaux usées et des excreta. La Capitale est actuellement confrontée à un problème récurrent de gestion de déchets et de canalisation d’eaux usées, raison pour laquelle l’assainissement de la ville d’Antananarivo a besoin des parties prenantes pour pouvoir impacter au niveau local. Ce programme financé par l’Agence française de développement et l’Union européenne vise à lutter contre l’inondation surtout que la saison des pluies change chaque année. Des quartiers sont submergés dans l’eau chaque année suite aux problèmes d’évacuation d’eau comme à Ankasina, à Isotry ou à Andranomanalina. Les réseaux d’assainissement qui sont reliés au canal d’Andriantany. Le programme est cofinancé par la France à travers l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE) pour un coût total de 34 M€ (près de 136
milliards d’ariary). La contribution de l’Etat malagasy est de 18,2% du financement. La première phase du PIAA est en cours de finalisation tandis que la deuxième vient de débuter, il y a quelques jours.
Hary Rakoto