Publié dans Société

Elimination du travail des enfants - Mialy Rajoelina mise sur les solutions concrètes

Publié le vendredi, 11 juin 2021

Madagascar fait partie des pays pionniers de l'Alliance 8.7 dans la lutte contre le travail des enfants. Une des raisons pour laquelle Mialy Rajoelina, Première dame malagasy et non moins parmi les acteurs de premier plan dans cette cause, est intervenue hier lors de l'évènement organisé par le Gouvernement français et l'Organisation internationale du Travail (OIT). Ce webinaire s'est tenu dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants.

 

« Je prends la parole aujourd'hui pour porter la voix des enfants de mon île, de mon pays, Madagascar, qui n'a pas été épargné par la pandémie. Même si le pays n'accepte pas de mettre ses enfants et leur avenir en péril, ce fléau a une incidence très grave sur les populations déjà fragilisées », a reconnu la Première dame, hier au début de son intervention. Après avoir rapporté les chiffres et les réalités désastreuses sur le travail des enfants, touchant des millions de mineurs dans le monde, l'épouse du Président de la République de Madagascar a remercié l'OIT pour son engagement depuis maintenant 100 ans dans cette lutte de longue haleine. « Grâce aux efforts fournis par la communauté internationale, les Gouvernements et tous les acteurs concernés, le travail des enfants a baissé de 38 % ces dix dernières années, ce qui correspond à près 100 millions d'enfants qui ont retrouvé leur dignité », a-t-elle déclaré.

« Agir maintenant, mettre fin au travail des enfants, est le thème de cette année 2021. Un sujet fort qui appelle à l'action, qui demande à s'engager davantage dans cette lutte. Madagascar s'est investi dans cette voie avec les différentes forces vives de la Nation, les organes étatiques, la société civile, les partenaires techniques et financiers. La ratification de la convention n° 138, qui exige un âge minimum d'admission à l'emploi, a donné lieu à une alliance qui engage les parties prenantes, privées comme publiques, à coopérer pour trouver des solutions à ce fléau. Pour répondre efficacement à ces nouveaux défis, notre pays a inscrit la lutte contre le travail des enfants au rang de ses priorités nationales. Cette cause, "pour un emploi décent pour tous", figure dans l'objectif n° 6 du Plan d'émergence de Madagascar. Elle a engendré un plan d'action national de lutte contre le travail des enfants dans les mines de mica. Une démarche similaire est envisagée dans le secteur de la vanille… Des mesures d'accompagnement sont mises en place pour que des dispositifs de protection des droits de l'enfant soient opérationnels, tel que le Comité national de lutte contre le travail des enfants et ses antennes régionales », a exposé la Première dame. « L'école n'est malheureusement pas une priorité pour les parents défavorisés.

C'est pourquoi depuis 2020, l'inscription dans les écoles publiques de Madagascar est devenue gratuite, donnant ainsi l'accès à l'éducation tion aux plus démunis. La construction aux normes d'écoles publiques dans les 119 Districts est à ce jour à un stade avancé. Le soutien aux plus défavorisés et l'éradication de la pauvreté sont nos priorités », a-t-elle ajouté.

La Première dame de Madagascar n'a pas manqué de s'adresser aux pays membres de l'Alliance 8.7.

« Poursuivons nos efforts pour la protection des enfants. Ensemble, nous pouvons atteindre notre objectif commun : "Eliminer le travail des enfants d'ici 2025". Soyons les artisans d'un monde où les enfants pourront librement étudier, se divertir et grandir dans un environnement exempt de souffrances et de contraintes », a-t-elle lancé.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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