Une initiative de la coopérative des femmes de l’Androy baptisée « Avotse ». Celle-ci a pu mettre en œuvre un projet celui d’une unité de transformation de manioc en « gari », ou poudre enrichie en vitamines. Il s’agit d’un moyen de conservation du manioc, l’un des produits spécifiques de la région, même au-delà de 3 mois. C’est également un moyen de contribuer à la lutte contre le kere dans cette partie de l’île. La coopérative regroupe plus de 1500 femmes actives issues de diverses associations. Ces dernières mettent en œuvre plusieurs activités, mais agissent communément dans la transformation de manioc en « gari », ou encore des fruits de cactus et de tamarins en confitures. « A travers les associations, nous avons comme ambition de renforcer notre contribution dans la lutte contre le kere, en identifiant des solutions pérennes. Nos activités visent également à promouvoir l’autonomisation des femmes afin qu’elles puissent mieux contribuer au bien-être de leurs ménages », s’exprime Vola Teandraza, présidente de la coopérative « Avotse ».
« J’ai été informée de ce projet innovant lors de mon passage à Amboasary Sud, cette année. Mais aussi convaincue des avantages que l’unité de transformation de manioc en « gari » pourrait apporter, après en avoir discuté avec les femmes de la coopérative », se rappelle Mialy Rajoelina, Première dame et non moins présidente de l’association Fitia. C’était hier lors de l’inauguration de l’usine à Ambovombe Androy. L’association Fitia n’a pas manqué de soutenir ce projet innovant. Pour sa part, le directeur pays de l’OIT à Madagascar en la personne de Coffi Agossou a fait un témoignage révélateur. « Ma famille a pu survivre avec la transformation et la vente de « gari ». D’ailleurs, j’ai pu finir mes études grâce à ma mère et cette activité génératrice de revenus », a-t-il révélé.
Notons que la Première dame a profité de son passage à Ambovombe pour remettre des machines de transformation aux femmes de la coopérative. Elle a également remis des semences et des matériels agricoles pour l’association « Ampela Mitraoke » à Ambovombe Androy. Ce soutien pourra contribuer à l’autosuffisance alimentaire ainsi qu’à la lutte contre la famine dans le Sud.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
L’EPP Ankibay fait peau neuve
Des infrastructures aux normes à Ankibay. Ce Fokontany situé dans le District de Tsihombe dispose désormais d’une école primaire publique (EPP) récemment construite. Ces travaux résultent du partenariat entre l’association Fitia, l’OIT et la Fondation Viseo. En fait, les élèves et enseignants au sein de l’EPP Ankibay ont fait face à diverses difficultés pendant des années, avec les conditions précaires dans lesquelles ils ont dû suivre les cours. La toiture en paille favorisait les fuites durant la saison des pluies, entraînant la suspension des cours pendant des mois. Mais cette époque est désormais révolue, depuis l’inauguration des nouvelles infrastructures qui s’est tenue hier.
Comme le cas dans les EPP Behodatse et Ankazombalala, les élèves auprès de l’établissement ont bénéficié d’un repas chaud offert dans la cantine scolaire. Celle-ci a été opérationnelle depuis le mois de janvier dernier et ce jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. Les habitants ont, pour leur part, reçu des vivres et des lampes solaires, dans le cadre du projet « Hazavana ho anao »
P.R.