Premières prestations de services. Des milliers de jeunes femmes, mères de famille et enfants se sont rués hier à Antsahalava, Fokontany d’Ambolamena, dans la Commune de Bongatsara pour profiter de différents services de santé gratuits. En une journée, environ 4 179 personnes ont été sensibilisées autour de la santé familiale et des maladies non transmissibles. Principalement dans le cadre de la première activité de la clinique gynécologique mobile, remise le 23 juillet dernier par le Japon au ministère de la Santé à travers le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), 109 femmes ont effectué une échographie. « Je profite de la gratuité de la prestation pour examiner mon état de santé. En tant que femme et mère de famille, je dois m’en soucier, plus particulièrement après mon dernier accouchement qui m’a laissé quelques séquelles. Malheureusement, le manque d’argent ne me permet pas de consulter régulièrement un gynécologue ou autres professionnels de santé », a témoigné Fara, mère de deux petites filles. Et elle n’était pas la seule qui a profité de cette occasion. Edwige, une jeune maman d’une vingtaine d’années, s’est également dépêchée sur place pour un suivi médical suite à un accouchement par césarienne.
Selon Rahelonirina Faramalala, chargée du Programme de santé de la reproduction et de planning familial, ledit véhicule médicalisé offre des services gratuits de consultation pré-natale, échographie, vaccination, dépistage des IST/VIH, planification familiale et de sensibilisation relative à la santé de la reproduction. « La clinique est équipée de tables d’examens, appareils échographiques, réfrigération des médicaments, toilettes, … », a-t-elle souligné. Ces propos ont été secondés par Ngoy Kishimba, Représentant par intérim de l’UNFPA Madagascar : « Pour des soins assurés, nous programmons des formations sanitaires à l’endroit des prestataires de services. A cela s’ajoute l’apport d’équipements pour un service de qualité ». Pour le ministre de la Santé publique, Pr Rakotovao Hanitrala Jean Louis, la mise à disposition d’un professionnel de l’échographie demeure actuellement primordiale. Il a aussi avancé qu’une femme a en moyenne 5 enfants. Madagascar doit en même temps prioriser le recours au planning familial ainsi que la résolution du problème des femmes lié à la fistule obstétricale.
Notons que ladite clinique gynécologique mobile va prochainement rejoindre le sud de Madagascar pour appuyer les deux autres qui ont été remises en février 2020. A cette occasion, elle va toujours fournir des services gratuits de santé intégrés à cette population devenue très vulnérable. A titre d’information, les deux cliniques mobiles déjà actives depuis février 2020 ont déjà servi à 4 003 nouveaux utilisateurs en planification familiale. A cela s’ajoutent 3 199 femmes ayant bénéficié de consultations prénatales et post-natales ainsi que 2 602 hommes et femmes en âge de procréer ayant bénéficié de traitement d’IST. En outre, 19 160 femmes et jeunes filles, 9 227 hommes et jeunes garçons ont été aussi informés et sensibilisés sur la planification familiale.
1 393 consultations en une journée
Santé de proximité. Afin de renforcer la lutte contre les maladies, surtout celles non transmissibles, d’autres services en plus de la planification familiale ou encore l’échographie à travers la clinique mobile, ont attiré des milliers de bénéficiaires, hier. Ce sont notamment le test de diagnostic rapide Covid-19, le déparasitage, la radiographie, la circoncision, la vaccination, le dépistage et la prise en charge de la malnutrition, le groupage sanguin et le don de sang, l’écoute et les conseils, la consultation en santé mentale. Il s’agissait aussi du dépistage et la prise en charge du diabète, le dépistage VIH, du cancer du col de l’utérus, HTA, de déficience auditive, soins de l’oreille et de la cataracte, l’extraction dentaire, la consultation ophtalmologique. « Le bilan récapitulatif des prestations effectuées à Bongatsara a fait état de 1 393 consultations dont 366 consultations ophtalmologiques. 248 individus se sont aussi présentés à la dentisterie, 83 ont été enregistrés au déparasitage et 22 enfants ont été circoncis », a rapporté le docteur Rakotoarison Vincent, directeur de la lutte contre les maladies transmissibles (DLMT).
K.R.