Publié dans Société

Baccalauréat 2021 - Six candidats sourds-muets relèvent le défi !

Publié le jeudi, 12 août 2021

Comme tous les 1 015 candidats au baccalauréat inscrits au centre d’examen Centre d’Enseignement Général (CEG) 67 Ha, Nancy, Lafatra, Fredon, Avosoa, Maholy et Angela veulent eux aussi décrocher le diplôme qui symbolise la fin des études secondaires et qui ouvre l'accès à l’enseignement supérieur. Mais à la différence de ces autres futurs bacheliers, ils ne parlent pas, ils n’entendent pas non plus. Pour cette raison, un aménagement des conditions de déroulement des épreuves demeure obligatoire pour qu’ils bénéficient d'aides techniques et humaines appropriées à leur situation.

 

Six élèves présentant un handicap auditif et linguistique, issus de l’« Akanin'ny marenina » (AKAMA) - traduit littéralement « Centre d’éducation des sourds », situé aux 67 Ha, passent depuis lundi dernier les épreuves écrites du baccalauréat, session 2021. Tous en série A2, ils se sont, à première vue, montrés très motivés à leur arrivée dans la salle d’examen. « Ces épreuves du baccalauréat ne m’ont pas beaucoup stressée. Je m’y suis bien préparée car mon objectif est de réussir. Par rapport aux matières, j’ai rencontré quelques difficultés  lors de l’épreuve de mathématiques, contrairement aux sciences physiques. Les autres sujets m’ont été plus ou moins abordables », a avancé Nancy, actuellement âgée d’une vingtaine d’années. D’après ses explications, elle s’intéresse au métier de stylisme. Elle espère donc s’y investir après le baccalauréat. Quant à Lafatra, un jeune homme de 23 ans, l’anglais et le français lui ont paru compliqués. Après le baccalauréat, il projette de suivre une formation en informatique.

Par ailleurs, Ravelosaotra Fitasoa Noelson, l’interprète désigné pour assister ces candidats aux épreuves du bacc, a aussi retroussé ses manches pour que ces derniers puissent passer leurs examens dans les meilleures conditions possibles. Etant donné qu’il serait difficile à un candidat muet ou sourd de comprendre convenablement ce qui est écrit sur les feuilles de copie, cet enseignant au sein de l’AKAMA assure la transcription à leur langue des sujets d’examen.

Outre l’assistance d’un enseignant spécialisé, la reconnaissance de leur situation de handicap a permis également au centre d’examen de leur accorder 30 minutes de plus à chaque épreuve, nous a expliqué l’un des cinq chefs du centre.

A titre d’information, le centre « Akanin'ny Marenina » a été créé à Antsirabe le 22 juin 1985, à l’initiative de l’Eglise luthérienne malagasy ou FLM. Non seulement, il propose un enseignement général de base, de la maternelle jusqu’en terminale, mais les élèves peuvent également y apprendre d’autres matières plus ouvertes sur la formation professionnelle, notamment la couture, la menuiserie, l’informatique, la cuisine. Les diplômes de l’AKAMA sont reconnus par le ministère de tutelle. Les bénéficiaires étudient en tant que pensionnaires ou demi-pensionnaires. Ils peuvent également apprendre des matières parascolaires comme les arts martiaux, par exemple.

K.R. 

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Editorial

  • Retour sur terre !
    Après avoir effectué un bref voyage dans l’espace imaginaire de Noël, on redescend sur terre. On ne peut pas rester longtemps « là-haut », il faut obligatoirement mettre le cap sur notre planète. Une descente à pic parfois brutale et mal négociée. Et le crash fait mal de temps à autre. Les réalités crues tapent sur les nerfs. La très courte odyssée au-delà de l’atmosphère chargée de particules nocives et polluée nous a emmenés vers l’enchantement imaginaire de la Nativité. La magie de Noël nous a emportés vers l’émerveillement pour une durée éphémère soit-elle ! Maintenant, c’est du passé ! On retourne sur terre.

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